bleeding through : the truth The truth, la vérité, Bleeding Through n'a pas sorti l'album de l'année, pas même celui du mois et il n'est pas non plus mon favori de la semaine... Mais il faut bien avouer que l'écoute de ce nouvel album reste sympathique et les amateurs de métalcore intégrant des mélodies et ne jouant pas que sur les rythmiques et les riffs tranchants seront ravis. A l'instar de Chimaira, le groupe a un sampler qui tourne à plein régime (et en fait parfois un peu trop) et tout comme Caliban n'hésite pas à envoyer de la mélodie sur certaines parties. Les fans de métalcore agressif sans concession risquent de tirer la tronche s'ils n'aiment pas trop ces envolées assez simplistes qui viennent rompre le charme de terribles mosh part ("Love in slow motion", "Kill to believe"). Quand le groupe est à fond derrière son batteur, ça envoie sévère, les HardCoreux se contenteront d'écouter et d'apprécier la verve de "Confession", "She's gone", "Tragedy of empty streets" et "Hollywood prison".
Sur presque tous les autres titres, Bleeding Through use de lignes de chant ultra mélodiques, croisées avec des passages plus bourrins, et laisse beaucoup de places aux samples, parfois ça fonctionne très bien comme sur "Kill to believe" ou "Return to sender", parfois on frise le ridicule : où diable sont-ils allés chercher ce "Line in the sand" ? Une balade sucrée renforcée aux faux-violons avec des paroles pré-adolescentes et un solo venu tout droit de la fin des années 80, ça fait tâche ! Surtout sur le livret "containing explicit graphics", un booklet très classe, en noir et blanc avec les textes et des photos des membres du groupe sévèrement attaqués (à l'acide ?) et ensanglantés.
Quitte à sortir de l'ordinaire, Bleeding Through devrait se contenter de placer davantage de parties instrumentales, l'ultime "The truth" est assez réussi bien qu'un peu trop "synthétisé" selon moi.