Petits rappels car Black Wizard n'est pas encore référencé au terrier, le quatuor vient de Vancouver (du Canada donc), s'est formé en 2009, a sorti deux albums autoproduits avant de se faire repérer par Listenable Records et de tourner à travers le monde avec bon nombre de groupes métal ou stoner alors qu'eux-mêmes sont fans de Thin Lizzy et œuvrent quelque part entre le Hard Rock et le Heavy à l'ancienne. Pas spécialement amateur de heavy, c'est plus vers les parties stoner/hard (qui dominent l'ensemble) que je me tourne "naturellement", le chant aiguë pouvant de surcroît faire penser à certains vieux titres d'Alice In Chains par leur côté déchirant/larmoyant, un choix assumé qui permet de penser à autre chose qu'aux guitares qui éternisent parfois un peu trop leurs solos ("James Wolfe", "Eternal illusion"). Parce que si le groupe a de bonnes idées et manie bien les sonorités (le slow pas trop langoureux "Cascadia"), il tombe aisément dans le piège du stéréotype ("Portraits") et quand on pratique un style défriché depuis 50 ans, la moindre erreur ne pardonne pas. Du reste, si tu veux écouter de nouvelles chansons avec l'ambiance Deep Purple au chant et Judas Priest aux grattes, Black Wizard peut faire l'affaire !
Publié dans le Mag #32