Originaire de Savannah en Georgie (USA), Black Tusk est un power-trio se revendiquant comme étiquetté sludgecore/stoner/metal punk ou "swamp metal" selon ses propres dires, ce, depuis 2005, année de sa naissance depuis le fin fond d'un bayou du sud des Etats-Unis. Dès ses débuts, le groupe se fait remarquer au sein de la scène spécialisée par le biais d'un EP déflorant sa discographie (When kingdoms fall) avant de livrer sa séquelle grand-format deux ans plus tard avec l'album The fallen kingdom. Un premier LP suivi d'un second l'année suivante, Passage through purgatory, qui permet au groupe d'asseoir un peu plus son statut d'espoir du genre aux USA et surtout de signer un deal chez Relapse, poids lourd de la scène metal international depuis le début des années 90 (Baroness, Brutal Truth, Buried Inside, Coalesce, Dillinger Escape Plan, Mastodon, Today is the Day). Un label de référence qui permet au groupe d'accroître considérablement son rayonnement au moment de sortir Taste the sin (2010) puis Set the dial en 2011.
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Black Tusk / Chronique LP > Set the dial
Il faut à peu près deux minutes aux Black Tusk plier son affaire et démontrer que ceux qui les avaient portés aux nues après trois albums bien maousses avaient raison. Quelques instants de mise en route et une grosse entrée du riffing, exclusivement instrumental pour le moment, les Georgiens (de l'état Américain hein) font gentiment tourner la mécanique à plein régime, histoire de bien se dégourdir les esgourdes et désencrasser la tuyauterie avant de passer aux choses sérieuses. Et là, déjà, on n'a eu qu'une brève intro - en l'occurrence avec "Brewing the storm - que déjà on s'attend à une tannée mémorable.
"Bring me darkness" passe à l'action et les natifs de Savannah attaquent les enceintes comme des morts de faim. Un mélange de stoner, de hardcore et de punk qui débaroule pour nous coller une peignée de concours, Black Tusk envoie déjà du petit bois concasser les conduits auditifs et n'est même pas encore à fond. Peu à peu, le groupe monte en pression à coups de "Ender of all" lancé à pleine vitesse qui donne un peu plus de caractère à une entrée en matière qui mélange joyeusement dans le même verre, hardcore, punk et stoner-rock. Cul sec, le groupe enfile tout sans ciller évidemment et ralenti ensuite le rythme pour mieux donner un peu plus d'impact sludgecore à sa musique avec l'impérial "Mass devotion", ou le musculeux et très compact "Carved the stone" qui kärcherise les membranes avec une fougue peu commune. Bourrin oui, primaire, aussi. Mais jouissif.
Parce que les Black Tusk, faut pas leur demander deux fois de cogner dans les amplis comme des sourds : les mecs sont des forcenés du riff qui castagne, de l'accélération punk qui dégoupille à sec et de la harangue hardcore qui remue sévère dans le pit (ou le marécage). Headbang time, ça va rocker dans les chaumières. Un très éthylique cocktail de southern-rock des familles, de sludge du bayou et de punk-hardcore-rock qui tambourine sauvagement dans les vertèbres, "Set the dial to your doom" annonce la couleur dans son titre, c'est intense, prégnant, on est dedans jusqu'à mi-cuisse et c'est alors les furieux calment un peu le jeu l'espace de quelques instants avec "Resistor", avant de faire rentrer la marmaille à la maison et de repartir au charbon avec un "This time is divine" qui ne fait pas vraiment le voyage pour rien. Bref Black Tusk, c'est du gros son bien gras et palpable qui fait bourdonner les tympans et qui y prend un malin plaisir aussi diabolique que viscérale. Et au détour, balance quelques avoines entre deux combats de boue histoire d'en mettre un peu plus partout pour retapisser le studio ("Growing horns", "Crossroads and thunder"). FUCK YEAH!