BBA au Cabaret Sauvage (mai 2012) BBA au Cabaret Sauvage (mai 2012) Le Cabaret Sauvage est une salle rappelant l'intérieur d'un cirque avec son chapiteau coloré et un espace intérieur vaste et bien aéré. La sensation de respirer normalement, malgré les pires pogos enflammés, en fait une salle idéale pour les orgies musicales. Après le passage de Darkness Dynamite, groupe de metalcore parisien à la hype facile, le public est chaud pour retourner la salle.

AqME. Si vous avez suivi l'actualité du groupe, vous savez tous que le chanteur Thomas Thirrion a quitté le groupe juste après l'enregistrement chez Magnus Lindberg (Cult Of Luna) de leur sixième album, Epithète, dominion, épitaphe. Les amateurs maintenaient quelques doutes sur la qualité vocale du chanteur qui allait lui succéder. Et bien, n'ayez crainte, Vincent Peignard-Mancini (The Butcher's Rodeo et Noswad) a repris le flambeau avec brio.

Promotion du nouvel album oblige, AqME commence avec "Idiologie", le morceau inaugural porté par Vincent souriant et visiblement très confiant. Son corps de voie rauque et puissant fait l'unanimité car si l'on pouvait reprocher à Thomas de ne pas hurler assez fort en live, ça ne sera à l'évidence jamais le cas de son remplaçant. Très chaleureux et proche du public, le nouveau venu interprète à la perfection les textes de Thomas. Soutenu et acclamé autant par la fosse que par ses collègues : Charlotte, Etienne et Julien, Vincent assure son statut de frontman à la perfection. Plus hardcore dans l'approche, davantage abrasive, cette nouvelle patte vocale fait parfaitement fusion avec les compositions du groupe. Bien que le dernier disque soit enregistré avec la voix de Thomas, l'audience est visiblement très satisfaite de l'interprétation de Vincent. Pogos multiples, chaleur humaine, applaudissements, le charisme du chanteur remporte un franc succès tandis que Charlotte et Julien, fidèles à eux-mêmes, passent le concert les cheveux devant le visage.

Lorsque les morceaux phares du quatuor débutent ("Pornographie" et "Superstar", pour ne citer qu'eux), le frontman assure encore le show. Les fans de la première heure, visiblement nombreux, sont déchaînés et le sourire béat de Vincent nous confirme que le groupe a acquis l'approbation des fans. Well done AqME, well done indeed!

Black Bomb A time ! Le groupe sur lequel se clôturera cette soirée ne cessera jamais d'étonner et de faire honneur à son public. Après 17 ans d'existence, 4 albums et plus de 800 concerts à travers le monde, le groupe fait la promotion de Enemies of the state à sa sauce. Poun, chanteur et figure emblématique du groupe nous balance des : "Vous avez acheté le dernier album ?", (hurlements d'approbation) "Ouais. c'est ça. Vous l'avez volé ?" (sourires entendus du chanteur et rires dans la salle), "Et bien continuez à le voler ! Et désolé à notre label At(h)ome !". Si certains artistes ont des problèmes avec le téléchargement qu'ils aillent en débattre avec Black Bomb A, qui n'en a visiblement (du moins ce soir) rien à faire.

Poun ! Ce type sait décidément comment soulever une salle ! Les pogos et slams ne cesseront jamais durant tout le show. Hurlant de son chant félin, animé par une rage d'emporter le public dans une fièvre générale, il est la vedette du groupe. Les morceaux "Look at the pain" ou encore "Mary" sèment la zizanie et la discorde dans les rangs. "Je veux un circle pit ! Tournez ! Tournez !". Un wall of death au compteur, quelques bavures sur les morceaux, un nouveau chanteur scéniquement volontaire mais dispensable (Shaun Davidson, on ne t'entendait pas ? Problème de réglage de micro ? Voix éteinte ? No one knows !). Remplacer Djag de cette façon, on a vu mieux. C'était un show de Black Bomb A, fidèle à l'image qu'on en a toujours eu ! Un gros bordel jouissif et brûlant comptant autant de filles que d'hommes slammant à la chaîne. Au milieu de tout ça, les attentifs auront pu remarquer Jacou, le bassiste d'Ultra Vomit venu assister au concert.

Indéniablement, les meilleurs morceaux du groupe n'appartiennent pas au dernier album, d'ailleurs, très peu de nouveaux morceaux ont été joué au profit des incontournables. Barge, intense, violent, tel est le cocktail des shows à la Black Bomb A. Comme depuis la sortie de Enemies of the state en janvier 2012, les concerts de ces hardcoreux dans l'âme se terminent avec le morceau "Bangarang" de Skrillex sur lequel le public est invité à monter sur scène et à faire trembler les planches de la scène. What an awesome night ! Merci aux groupes pour leur ferveur.