Birds of Prey, derrière le patronyme de ce groupe fondé en 2005 du côté de Richmond, Virginie (USA) se cachent cinq musiciens plutôt plus connus pour leurs autres projets que pour le groupe dont il est question ici : Ben Hogg (Beaten Back to Pure), Erik Larson (Alabama Thunderpussy), Bo Leslie (The Last Van Zant), Summer Welch (Baroness) et Dave Witte (Burnt by the Sun, Municipal Waste). Signé chez le poids-lourd de la scène metal qu'est Relapse, le groupe se fait l'alliage des différents backgrounds musicaux de ses membres, soit un mix de death metal old-school, de sludge, de punk, de southern-thrash et de stoner qu'il couche sur 3 albums, paru entre 2006 et 2009 Weight of the wound, Sulfur and semen et The Hellpreacher.
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Birds of Prey / Chronique LP > The hellpreacher
Troisième levée pour le presque all-star band qu'est Birds of Prey, The Hellpreacher est censé être un pur condensé de ce que savent faire ces mecs-là une fois réunis sous bannière commune. Soit un mélange de death old-school, de sludge-punk et de stoner thrashisant servi prêt à consommer par l'écurie Relapse avec un petit zeste de citron. Fatalement, sur le papier, ça donne envie. Sur CD, c'est un peu moins évident bien que l'inaugural "Mama" fasse un peu mieux que remplir son cahier des charges. Viril et bien troussé, il met l'album sur orbite en sortant la machine à riffs et en la greffant à un turbo-propulseur dernière génération. Résultat : ça joue vite, ça tape fort et ça fait brutalement du bien par où ça passe, surtout avec un climax hardcore punk qui dépouille en milieu de morceau.
Problème, "Juvie" joue complètement sur les acquis du groupe et ne propose strictement rien d'autre que quelque chose d'incroyablement convenu. Verdict similaire sur un "As the field mice play" qui fait surtout figure d'interlude avant que l'efficace "Alive inside!" ne tente de reprendre les commandes d'une machinerie métallique qui peine quand même un peu à convaincre. Là encore, les gimmicks death-metal font leur oeuvre, le petit mix sludge/punk/stoner graisseux expédié sur un tempo soutenu assure le quota syndical de sensations mais ça s'arrête là. On a beau insister sur la suite ("Tempt the disciples", "Taking on our winter blood" ou encore "The excavation"), The Hellpreacher ne décolle jamais vraiment et malgré une mise à feu plutôt efficace, fait surtout office de pétard mouillé, ce même si "Blind faith", tente de muscler un peu plus la partition du supposé "super-groupe".
Huit titres sur treize et l'ennui commence à pointer le bout du museau alors même que les Birds of Prey tentent de réveiller un peu nos (h)ardeurs avec un "False prophet" qui tente non sans une certaine réussite d'haranguer son maigre auditoire à coups de death'n'roll bien fuselé et de punk hardcore des familles, ça marche une fois, pas deux, en témoigne assez tristement ("Warriors of the mud... the Hellfighter"), malgré une évidente débauche d'énergie. La fin est sans surprise à l'avenant. Pour un résultat final assez décevant.