Né en 2009 sur les ruines encore fumantes de Sling69, Birds in Row est un trio hardcore sludge punk évoluant quelque part entre Converge, Kylesa et Modern Life is a War soit dans un registre écorché vif qui en met plein partout dans les enceintes et surtout en live, le groupe étant une machine à tourner. 30,000 km par an au compteur, BIR n'en trouve pas moins le temps de mettre en boîte un premier EP 7'' en 2009 (Rise of the Phoenix), puis un second un an plus tard, (Cottbus), qui paraît début 2011 chez Throatruiner Records (As We Draw, Pariso, Plebeian Grandstand...).
Infos sur Birds in Row
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Et ça tu connais ?
Rubrique :
Converge
La claque hardcore de ses quinze dernières années...
Rubrique :
Kylesa
Sludgecore 5 étoiles sur le drapeau américain...
Rubrique :
Plebeian Grandstand
Hardcore toulousain : brûlant et viscéral...
Liens pour Birds in Row
- birdsinrow.free.fr: Site officiel (337 hits)
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Photos de Birds in Row
Diaporama :
The London gigs
- 2 commentaires
8 photos
La scène musicale londonienne, c'est plein de petite salles réparties surtout au Nord de la Tamise. Petite sélection, avec une partie des frenchies qu...
Birds in Row discographie sélective
lp :
Gris Klein
...
lp :
We already lost the world
...
ep :
Birds in Row/WAITC
...
ep :
Personal war
...
lp :
You, me, & the violence
...
ep :
Cottbus
...
Birds in Row dans le magazine
Numéro :
Mag #57
La cigale ayant chanté tout l'été, elle se retrouva avec un putain d'énorme mag à la rentrée ! Plus de 330 pages pour le retour aux affaires courantes et attaquer notre onzième saison en temps que Mag ! The Ocean et son superbe album sont à l'honneur mais ont aussi répondu à nos questions Unsane, Angie d'NRV, Black Taboo, Therapy? , Les Lullies, Yawners, Birds In Row et Worst Doubt !
Liens Internet
- Desert-rock.com : webzine stoner
- musik-industry.com : webzine rock/métal/ciné
- mygmusique.com : webzine rock
Métal > Birds in Row
Biographie > B.I.R
Review Festival : Birds in Row, BetizFest 2024
Interview : Birds in Row, Birds in Terview (sept. 2023)
Interview : Birds in Row, Interview in Row (oct. 2012)
Birds in Row / Chronique LP > You, me and the violence
Il est là. Ce cas si particulier de Birds in Row, seul groupe frenchy à avoir signé chez la référence de la mouvance hardcore/punk (mais pas que) qu'est Deathwish Inc. (Converge, Rise And Fall, Touché Amoré...) sans même avoir encore sorti d'album. Là, c'est chose faite avec You, me and the violence. Tel un mantra, un dogme, une règle fondamentale offrant l'entrée dans son free-fight club sonore, il est ce que Birds in Row a toujours été depuis ses débuts, soit un disque de guérilleros, un manifeste du genre doublé de réelles qualités d'écriture et d'un énorme travail sur les ambiances, décharnées et étouffantes. Pour un résultat à l'efficacité redoutable.
Toi, moi et la violence : une explication sans concession, une équipée sauvage et d'entrée de jeu un "Pilori" qui cloue l'auditeur sur l'enceinte. 2 minutes 26 secondes d'une décharge sonore à la fluidité sidérante, une poussée de fièvre hardcore rythmée à l'épilepsie punk revendicatrice, un titre offrant un climax ardent en son milieu et des structures bien moins évidentes qu'attendu, organiques mais incisives, tranchantes et aussi définitives qu'annonciatrices d'une suite qui va mettre tout le monde à ses pieds. Surtout que propulsée sur son "Pilori", elle rebondit sans coup férir sur un "There is only one chair in this room" au groove étourdissant et à la fougue incandescente. Une harangue, un appel au soulèvement de l'esprit autant porté par un désespoir brûlant qu'une rage contaminatrice.
Les titres s'enchaînent à une cadence supersonique et les Birds in Row s'expliquent, démontrant par le menu le bien fondé du choix de Deathwish Inc. de les avoir signés. Entrée toute en fulgurances HxC et cavalcades punk le tout emballé en moins d'une minute chrono ("Cages"), plat principal tout aussi expéditif et ravageur ("Guillotine"), dessert suintant par tous les pores de ses riffs la hargne et la sueur pendant que la musique des Lavallois se gorge de rock sur-tendu comme un string de jouvencelle jusqu'à en faire claquer l'élastique ("Walter Freeman"). Parce qu'en plus, l'autre excellente idée (en sus de pondre un album 5 étoiles.) des frenchies, c'est de ne pas servir une simple offrande hardcore punk de base et de se regarder fièrement le nombril après mais d'aller plus loin, beaucoup plus loin.
Piétinant les cendres encore incandescentes suite au passage des premières rafales, Birds in Row s'offre alors un intermède minimaliste avec "Last last chance", une petite douceur avant de rejouer les brutes sur l'éponyme "You, me and the violence" et d'alterner ensuite les compos aussi fuselées que salvatrices, ("The illusionist" en mode Blast as fuck, "Police & thieves" et ses effluves punk-rock outrageusement jouissives) avec les morceaux moins conventionnels ("Grey hair" littéralement habité, "Cold war everyday" et son groove sulfureux), de manière à maintenir un équilibre artistique idéal, dopé par la production du duo Amaury Sauvé / Sylvain Biguet (As We Draw, Comity...) et d'aboutir à la conclusion de tout cela.... A savoir que Deathwish Inc. a encore eu du flair en signant ces gars-là et que l'avenir du hardcore punk hexagonal passe forcément par Laval. Point barre.
Birds in Row / Chronique EP > Cottbus
Birds in Row et son Cottbus débarque enfin en 7'', qui fait suite au non moins redoutable Rise of the Phoenix, du même groupe et jeté en pâture aux amateurs du genre il y a un an et demi. Un nouvel effort apportant avec lui la preuve absolue qu'après des débuts certes (très) prometteurs (Nesseria, Plebeian Grandstand) mais parfois inaboutis (Pigeon, Quartier Rouge), Throatruiner Records est en train de s'imposer comme une référence en matière de label spécialisé dans gros hard corrosif et primal. Il y avait eu il y a quelques semaines As We Draw, puis un peu plus tard Pariso, voici maintenant les Birds in Row qui livrent avec ce EP (co-produit avec un autre excellent label Swarm of Nails) un condensé de hardcore charbonneux à la violence cendrée, cinglante et épidermique.
Deux minutes d'intro où la rage brute qui va prochainement souiller les enceintes semble encore larvée, histoire de se mettre en condition avant de tout lâcher et voici que les Lavallois envoient la sauce avec "Among the ashes". Tout est dans le titre de cette première piste : des torrents de lave en fusion, une violence abrupte qui suinte par tous les pores de ces riffs carnassiers et un sentiment d'urgence absolue, Birds in Row ne joue pas, il inflige, il ne cogne pas, il pilonne, n'interprète pas, mais exécute, jusqu'à ce que des rivières pourpres s'écoulent à l'infini sur les enceintes. "Colossus", séquelle immédiate de ce titre inaugural va encore plus loin. Tout est, là encore, dans le titre de ce deuxième morceau salvateur et primal avant que le monumental "Words of Astaroth" ne vienne magnifier cette éloge de la désolation, l'appel au chaos lancé par un groupe qui ne compte pas s'arrêter là.
Hardcore compulsif, crust infamant et sludge metal cautérisant : Birds in Row frappe fort et chirurgical. De débris technique il n'y aura ici point, pas même quand il se lance à très vive allure dans le road-trip speedé, très punk et ouvertement frontal qu'est "The ace of fools", avant de revenir à un semblant de raison sur "Chat noir". Massif et révolté, le groupe la joue hard'n'roll qui dépouille, ferraille dur et met tout ce qu'il a dans les tripes pour concasser du tympan façon sport, avant d'atomiser l'auditoire avec un "A kid called dreamer" transpirant le hardcore pour lui mettre une mandale monstrueuse. Le cartilage craque, les vertèbres n'en peuvent plus, le groupe insiste et finit par vitrifier le studio. Phénoménal. D'autant que même quand ils débranchent les amplis, les Lavallois ne s'en sortent pas trop mal ("Outro"), puis de toutes les façons, vu le niveau des six titres précédents, on leur aurait tout pardonné. Conclusion vite fait bien fait pour les deux du fond qui n'auraient pas encore percuté, ce Birds in Row est LA tuerie du moment...
PS : ... et en plus elle se découvre gratuitement juste en dessous. Alors hein, merci qui ?