D'origine polonaise, Behemoth explore les horizons volcaniques du death metal à tendance black. Un mélange tonique et atmosphérique dévoilé depuis 10 ans maintenant. Parmi les albums marquants de la discographie à rallonge du groupe, Demigod (2004) marque un cap important, menant les polonais jusqu'aux États Unis notamment, où ils se forgent une solide réputation de d'élément indéboulonnable de la scène death/black internationale. En 2009, Behemoth marque une nouvelles fois les esprits en perçant au Billboard avec Evangelion, leur neuvième méfait.
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Liens pour Behemoth
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Liens Internet
- Noise Mag : site du mag'
- Glaz'Art : site officiel
- Lords of Rock : webzine pop rock suisse
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Behemoth / Chronique LP > Evangelion
18 ans après, Behemoth continue de marteler son death black à grands coups de masse. Et à cogner fort pendant si longtemps, les Polonais se sont forgés une solide réputation de pourfendeurs de la Madone à la magnitude sonore colossale. En 2007, Behemoth franchissait déjà un cap important avec The Apostasy. 2009 marque l'avènement du quatuor mené par le charisme de Nergal : Evangelion ravi les charts internationaux jusqu'à entrer au Billboard. L'atout maléfique est magistralement joué et même la Pologne, plutôt catholique, accueille ses Cerbères aux sommets.
Question artwork et tracklisting, Behemoth promet une escapade noire et cavalière. Et réussit. Evangelion débute d'ailleurs avec deux pièces maîtresses, "Daimonos" et "Shemhamforash". Atmosphérique et inquiétante, cette entrée en matière soulève le cœur. Le Styx est définitivement passé avec "Ov fire and the void", "single" qui cristallise à lui seul toute l'atmosphère doom et death du neuvième méfait des Polonais. Capable d'envolées rythmiques ("Transmigrating beyong realms ov amenti") comme de progressions sinueuses ("Lucifer"), le quartet propose un death black d'une qualité assommante, couronné par la lourde présence de Nergal lors de growls finement exécutés. Les outils classiques du death metal sont mis à profit sur des mid tempos envolés ("He who breeds pestilence") comme de passages martiaux ("Alas, the world is upon me"). Evangelion souffre pourtant de l'essoufflement des compositions de la seconde moitié, heureusement relevée par "Lucifer", comptine lancinante qui frôle la dizaine de minutes. Certes les riffs partent dans tous les sens, mais les variations sont minimes, et l'attention chute fatalement.
Néanmoins, et avec une production démoniaque, Evangelion se pose en album-clé de la formation Polonaise. D'une homogénéité modèle, les neuf titres de ce dernier opus démontrent la puissance et la maturité de Behemoth. D'enfer !