Après le rouge de son premier album, la baronne traverse sa période bleue à l'heure de son deuxième opus et, si elle change de tonalité de couleur, n'en révolutionne pas pour autant ce qui fait l'essence sa musique. Ou tout du moins, sur le principe de départ. Le programme : riffs progressifs/stoner, section rythmique sludge post-metal, ambiances psychédéliques à la Pink Floyd et tendances au déferlement hardcore, est alléchant, assurant encore une fois un sacré mélange des genres chez eux groupe pour qui le crossover rock/metal 3 étoiles et comme une seconde nature. Verdict ? Instrumentalement parlant, c'est béton. Sauf que ça ne fonctionne pas vraiment.
Car si The red album était monstrueusement efficace de bout en bout, cette nouvelle livraison a bien du mal à égaler la précédente. Titres compacts aux structures étudiées, une architecture musicale à la vision globale et aux fondations solides, Baroness brasse large mais on a parfois l'impression que le groupe ne sait plus lui-même où il va. Guitares ferraillant dans un registre desert-rock, une énergie punk qui transpire des premiers titres, le groupe est du genre gros moteur et a du coffre. Le problème, c'est que tout ça s'essouffle terriblement vite. 3 ou 4 titres défilent puis les Américains semblent tomber en panne d'inspiration, ne sachant plus vraiment quoi faire. Malgré quelques fulgurances inventives, des cavalcades rythmiques et une poignée de motifs musicaux originaux, le groupe vient s'enferrer dans ses inspirations old-school.
Production ronde et puissante certes, un artwork plutôt raffiné, Blue record est de ces disques qui jonglent avec les genres, quelque part entre rock, prog, noise et post-metal aux rares tentations hardcore. mais qui tournent à vide. A trop vouloir en faire, Baroness s'est perdu en chemin. Et s'il avait au départ tout pour être du même tonneau que le son prédécesseur, la sauce ne prend pas, enfin pas vraiment, ou trop rarement. D'autant qu'au fil des morceaux, régulièrement redondants, l'excitation qui nous habitait au tout début s'estompe inexorablement, si bien qu'au terme de l'écoute complète du disque, on a quasiment plus qu'une envie, passer à autre chose. Une déception à la hauteur des attentes suscitées par The red album que ce Blue record clairement poussif et finalement bien ennuyeux.
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Blue record
Bullhead's psalm
The sweetest curse
Jake leg
Steel that sleeps the eye
Swollen and halo
Ogeechee hymnal
A horse called golgotha
O'er hell and hide
War, wisdom and rhyme
Blackpowder orchard
The gnashing
Bullhead's lament
The sweetest curse
Jake leg
Steel that sleeps the eye
Swollen and halo
Ogeechee hymnal
A horse called golgotha
O'er hell and hide
War, wisdom and rhyme
Blackpowder orchard
The gnashing
Bullhead's lament
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Re: Blue record
Jake leg, la 1ere fois que je l'aie entendue, j'ai presque eu une demi molle !
La répétition et réinstrumentation du Bullseye machin truc, qui renvoie aux 1er et dernier morceau du précédent opus
Et je sais plus quoi d'autre, mais c'est vrai que ça égale pas la folie du Red album quoi !