Babylon Pression : Négative Génération Difficile de ne pas être étiquetté "Fusion" lorsque son premier album mélange à grandes louches, rap, ragga et métal, c'est un peu tendre le batôn pour se faire battre, Babylon Pression met donc la pression dans la babylone musicale qu'est Marseille et plus généralement, l'hexagone. Titre carrément ragga, qui ferait tripper Skindred, avec "Champion lova" dilué aux hormones et au mescal -viens goûter, viens goûter-, ou titre entièrement rap avec "Emeute", I am vient de Marseille après tout, Babylon Pression met des claques à tour de bras sur "Confession" et "Négative génération".
Vision assez négativiste, un peu à la Data error de Tripod, dont on ressent les influences,ce Négative génération est par contre beaucoup moins monotone. 10 titres entre hargne et sens du groove, "J'oublie" dépote dans les bermudas, accentue avec délectation le beat, les pulsions se laissent aller. Mention spéciale au titre "R.M.I." aux lyrics, plutôt bien torchées, un refrain un peu simplet, mais direct qui s'accroche avec tenacité, tout opposé à "La fange" ou "Négative génération" qui claquent plus entre un Lofofora et un Silmarils à la rigueur...
Au final, ce Négative génération libère bien des pulsions positives, carrées et bien maîtrisées, sans pour autant sacrifier au feeling et aux origines.