Avatar - Hunter Gatherer Il semblerait qu'Avatar soit le prochain poids lourd du métal. Enfin, en tout cas, c'est ce qu'on dit. Comme le W-Fenec a reçu le disque pour en parler, et compte tenu de la réputation florissante du groupe, ça aurait été dommage de passer à côté, non ? Les puristes me pardonneront d'avoir dû fouiner sur Wikipedia pour apprendre que Hunter gatherer est le huitième album du groupe suédois dont les premiers agissements datent du début du siècle. Groupe "hybride" mélangeant allégrement le death metal mélodique (bah oui, la Suède quoi !), le heavy metal et le "groove metal" (si si !), le nouvel album du quintet était attendu comme le messie.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu as intérêt d'avoir une dentition parfaite (tout comme celle arborée sur l'horrible cover de l'album !) car tu risques de prendre quelques mandales bien appuyées qui peuvent te faire saigner des gencives. La métaphore est facile, mais ces sensations de brutalité et de lourdeur peuvent faire des dégâts. Car oui, Avatar, c'est comme Toniglandyl, c'est du béton ! Ne connaissant pas le background de la formation suédoise, il va m'être compliqué de comparer cet album aux précédents (même si j'ai pu lire ici et là que les productions antérieures étaient des albums-concepts), mais ce dont je suis sûr, c'est que le groupe, agressif à souhait (le premier single, "Silence in the age of apes" ouvrant l'album, pose les bases de manière radicale dans un mix black/death de haute volée) a plus d'une corde à son arc. Pouvant alterner le chant mélodique bien perché et les vocaux gutturaux dans un même morceau ("Colossus", "God of sick dreams", "Child") et nous faire headbanger à fond les ballons, ("A secret door" nous rappelle les belles heures de System Of A Down, "Scream until you wake" sonne NWOBHM), Avatar réussit même à placer une mauvaise ballade sans intérêt au piano ("Gun", à oublier) avant de nous achever avec "Wormhole", titre ultra lourd et accordé très bas. C'est dire que les gars ont de la ressource.

C'est bien fait, la prod' est gigantesque et ça lève très rarement le pied mais clairement, ce n'est pas ma came. Le (heavy) métal moderne me dépasse, mais les nouvelles générations en mal de sensations fortes s'y retrouveront forcément. Je vous laisse, je vais me refaire une écoute de Painkiller !