Réédition du premier album long-format d'Aussitôt Mort paru à l'origine en 2008 chez Oto Records, Level Plane et Purepainsugar, accompagné de l'EP sorti un an plus tôt chez toute une flopée de labels dont Level Plane encore, mais aussi Denovali Records, Montuenga + 6 Songs, compile, via Music fear Satan (HKY, Revok, Year of No Light), la majorité des compositions de la formation screamo/post-hardcore/indie caennaise alors même que celles-ci sont aujourd'hui quasi épuisées. Un joli coup au moment-même où le groupe sort (enfin) son deuxième album, par le biais du label Destructure Records. Le titre Nagykanizsa (on y reviendra dans quelques temps aussi).
"Mort, mort, mort" lance les hostilités et déploie dès les premières secondes un cocktail de stoner et de screamo/post-hardcore mélangeant adroitement dynamisme puissant et abrasion émotionnelle pour un résultat de tout premier ordre, inaugurant assez idéalement ce double opus couché sur un seul disque certes, mais tout de même composé de quelques quatorze titres pour une grosse heure de musique, viscérale. Une poignée d'arrangements post-classiques placés en cœur de morceau, des cordes qui viennent étirer la tension d'ensemble avant de laisser parler la poudre instrumentale et des arrangements vibrants, le groupe a tout compris. Un esprit presque punk qui suinte le long des amplis, des textes en français qui expulsent sauvagement toute cette rage incandescente qui habite les caennais, Aussitôt Mort ne se gêne donc absolument pas dès lors qu'il s'agit d'ébrécher les enceintes ("Une heure plus tard", "Que le veilleur gagne".). Les tympans aussi.
Une volonté de mettre de la noirceur dans ce screamo/post-hardcore/rock un peu dans la veine de feu-Gantz, des morceaux lancinants, changeants, à la manière du diptyque "Huit (Part one & two)" ou de "Le kid de la plage", sans jamais sacrifier une once de ce qui fait l'intensité efflorescente et animale de son art ("Le prophète de malheur"). Aussitôt Mort soigne ses ambiances, bouillonnantes, décharnées, à fleur de peau ("Aussitôt mort, aussitôt mort", "Une once de courage") avant de les larder de ces coups de poignards screamo/hardcore/punk ("Memoria grigia", "Le désespoir des singes"...) qui ensanglantent la partition. Un groupe qui ne se compromet pas dans la demi-mesure, ne cherche pas à tout prix à convaincre mais plutôt à ne faire que ce qu'il veut, sans se soucier des modes ou des effets de styles ("Dur comme la banalité"), cela tout en assumant ses prises de risques, ses positions instrumentales parfois osées comme ses changements de rythmes et autres ruptures d'atmosphères abruptes.
On appelle ça l'intégrité (le talent aussi).
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Aussitôt Mort : Chronique LP
Montuenga + 6 Songs
Aussitôt Mort
LP : Montuenga + 6 Songs
Label : Music fear Satan
Date de sortie : 20/02/2012
LP : Montuenga + 6 Songs
Label : Music fear Satan
Music fear Satan (479 hits)
Date de sortie : 20/02/2012
mort! mort! mort!
une heure plus tard
que le veilleur gagne
huit (part one)
huit (part two)
le kid de la plage
on n'a que se dire que l'on s'en fout
le prophete de malheur
memoria grigia
aussitôt dort, aussitôt mort
une once de courage
le désespoir des singes
dur comme la banalité
percute
une heure plus tard
que le veilleur gagne
huit (part one)
huit (part two)
le kid de la plage
on n'a que se dire que l'on s'en fout
le prophete de malheur
memoria grigia
aussitôt dort, aussitôt mort
une once de courage
le désespoir des singes
dur comme la banalité
percute
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