Ataxia

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Avant Ataxia (attention, ne pas confondre avec la formation composée de John Frusciante (Red Hot Chili Peppers), Joe Lally (Fugazi) et Josh Klinghoffer !), il y avait Pain In Progress, formé en 1999 qui n'est autre que le groupe prédécesseur d'Ataxia. Jusqu'en avril 2001, Jérôme (bassiste), Nicolas (batteur), Daniel et Olivier (guitaristes) sont en quête d'un chanteur ou d'une chanteuse sans y parvenir. C'est à cette date qu'Olivier décide de s'emparer du micro puisque Yoann intègre le groupe au poste de guitariste. Durant l'été, le groupe enregistre une démo de démarchage. A cette même période, le second poste de guitariste est laissé vacant par Daniel mais vite remplacé par Rodéric. Le groupe évolue donc à cinq pendant un an avant que Yoann ne quitte Ataxia pour Gotha Flowers (groupe de ragga-métal). Depuis fin 2002, le groupe est de nouveau un quatuor et n'a plus subit de changement de line-up jusqu'à maintenant.
Du coté des concerts, le groupe en a donné quelques-uns à l'espace autogéré des Tanneries de Dijon (avec 25 Ta Life Right 4 Life, Unfit, 8Control, Préjudice...) mais a aussi monté une mini tournée en 2002 avec 20 Minutes De Chaos et s'est produit à plusieurs reprises dans divers lieux alternatifs... Récemment (début 2006), Ataxia a assuré la première partie de Aabsinthe et Gojira à La Vapeur de Dijon, preuve que le quatuor gagne en assurance. Leur premier album, enregistré en 2004, sorti en coproduction avec Maloka et Pariah Rules en septembre 2005 se dénomme Face the truth.

Ataxia / Chronique LP > Face the truth

Ataxia : Face the truth Face the truth est un véritable combat de boxe en 17 rounds, dans lequel on rentre directement, sans quelques instants de préparation, ni même de relâche durant cette demi-heure. Il n'est pas utile d'être très bon en calcul mental pour se rendre compte que Ataxia ne se perd pas en conjecture et préfère cracher ses titres les uns après les autres. D'une durée inférieure à 2'30'', les morceaux sont directs, dressés sur un jeu de jambes tonique et virevoltant, projetant uppercuts et crochets plus ou moins furtivement.
Générant un punk-hardcore old-school, les dijonnais ne semblent pas s'être remis de la vague des groupes anglo-saxons ayant officié dans ce registre il y a une bonne paire d'années déjà. Mais Ataxia ne sort pas des titres poussiéreux ni de vulgaires plagiats ! Bien au contraire, le groupe réussit à remettre au goût du jour, à "réhabiliter" en quelque sorte, les gimmicks et autres breaks en jouant la carte de la sincérité et de l'authentique. La section rythmique fulmine ("25 years of consciousness"), le jeu de guitare ne laisse pas insensible, incisant nos oreilles de multiples manières (du punk au oï) et le chant d'Olivier nous pousse dans nos derniers retranchements. D'ailleurs, les textes (en anglais) qu'Olivier envoie s'attardent fort justement aux inégalités telles que le sexisme ou le racisme et aux problèmes de notre monde contemporain (pauvreté, guerres, médias...) à travers une vision libertaire assez courageuse. Notons aussi la jolie ligne graphique qui compose le dépliant de ce premier album d'Ataxia.
On ressort lessivé, pour ne pas dire K.O. de l'écoute de cet album mais presque content de se faire démolir le portrait de cette manière, puisque ce n'est pas trop mal fait !