As We Bleed, rien que le patronyme du groupe nous incite à protéger nos tympans avec des bouchons protection 82 (comme pour l'écran-total qui ne sert à rien par 40° à l'ombre... quand il n'y a pas d'ombre). A raison, car ce groupe-là est quand même du genre à balancer la tripaille hardcore metal punk sans prévenir et plutôt deux fois qu'une. Certes il faut quand même se farcir une intro "clichesque" à souhait dont on se demande encore ce qu'elle fout en ouverture de l'album... car après ça, AWB va faire parler la poudre.

Sur le bien nommé "The die hard manifest" par exemple, ou "The slow-motion neuronic apocalypse", le groupe entre-temps passé maître es-concassage des tympans en mode supersonique, ne fait pas dans la dentelle. Convergence des influences hardcore punk, désertification par l'hyper violence auditive, le groupe Ramone(s) les conduits en balançant toute une série de roquette HxC abrasives à souhait ("Doomriders in the temple of fake") et imprime fatalement sa griffe... animale et toute en virulence acerbe façon Nostromo.
Hail the sick ones est un uppercut découpé en 10 plages sonores, dont "Wasting away", reprise couillue et speedée de Nailbomb apparaît comme la forme ultime.

Entre temps, "Doomriders in temple of fake" et ses riffs distordus à souhait lessivent les tympans, fait sauter les jointures et ravage ce qu'il nous reste de bonne conscience déjà bien malmenée par violence amère du groupe. Punk hardcore criard "as fuck", metal corrosif bien sauvage qui renvoie un peu, du moins dans l'esprit, à des groupes de la trempe d'un Nesseria, Kickback ou Plebeian Grandstand, les titres s'enchaînent (littéralement) les uns aux autres ("Don't fear the song of a living dead", "Beholders of the great emptiness") et les Normands, animés par une féroce envie d'en découdre défoncent tout ce qui se présente sur leur passage. Le résultat a beau manquer parfois d'originalité ou d'une prod mastodonte, Hail the sick ones se laisse écouter avec un plaisir bien déviant. Et en plus, ça va rendre fou le voisinage...

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