Epinay-Sur-Seine, banlieue parisienne, 2007. On doit se faire un peu chier le week-end à moins de bouger sur la capitale. Ils sont alors cinq à monter un groupe de "Artcore" (Mugen et Akonit au chant, Crusty à la batterie, Yero à la guitare, Throk à la basse) avec pour motivation, s'éclater et éclater nos tympans. Une première démo éponyme voit le jour en 2010 puis un album autoproduit en 2012 (Should we get violent ?), un changement de bassiste (Merry entre en jeu) et beaucoup de boulot plus tard, le groupe signe sur le label de Treponem Pal (Juste une trace), enregistre Drunk'n high comme des grands (quasi tout seuls) et sort son opus fin octobre.
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Artweg / Chronique LP > Drunk'n high
On l'a déjà dit mais on ne le dira jamais assez, le moment où on rédige une chronique est extrêmement important parce que notre ressenti, nos émotions, notre perception du message envoyé par un groupe est reçu différemment selon notre humeur. Je rédige cette chronique le 23 novembre 2015 soit 10 jours après l'impensable. J'avoue que ces derniers jours, écouter et écrire sur la musique m'a semblé totalement inutile, prendre du plaisir en écoutant de la musique m'a semblé presque indécent vis-à-vis de tous ceux qui sont morts au Bataclan comme ailleurs. Et on a beau lire, dire, écrire qu'il faut résister en ne changeant pas notre mode de vie, pour le chroniqueur touché par les événements que je suis, ça a été difficile. D'autant plus que certains de nos morts attendent encore dans un frigo avant de rejoindre leur dernière demeure, bref, le deuil des tout proches et des familles est très très long... Et même si d'autres s'en sont sortis vivants, nombreux sont encore cloués dans des hôpitaux et ne récupéreront jamais une "vie normale".
Ce soir on est le 23 novembre et Artweg va envoyer un gros fuck aux terroristes en explosant la Flèche d'Or avec The Exploited et peut-être qu'ils joueront (ont joué vu que tu lis ces lignes quelques temps après) "Human bomb", "Never again" ou "United for the Earth", autant de titre, tu l'avoueras, qui prennent une résonance différente avec cette pute d'actualité. Alors, je m'excuse auprès des Artweg, peut-être auriez-vous préféré une chronique normale à base de "ça tabasse entre punk et hardcore" ou "t'imagines si Black Bomb A jammait avec The Arrs ?" mais mon article a déjà une autre tronche. Désolé que ça tombe sur vous mais, ce n'est pas plus mal car vous êtes Parisiens, vous avez la rage, vous avez les idées claires malgré le titre de votre opus (Drunk'n high) et je pense ne pas être trop loin de votre état d'esprit.
Véritables citoyens du monde, Artweg s'exprime en anglais comme en français, scande ses textes plus qu'il ne les chante, va droit au fait et s'il trace quelques paraboles instrumentales, c'est pour embellir le propos et démontrer qu'on peut avoir une base punk-HxC et des idées larges pour construire un morceau. Monde brutal, monde de brutes, mais aussi monde où la retenue peut jouxter son auto-promotion ("Evolution" / "Artweg") parce que faire parler de soi est indispensable aujourd'hui pour qu'on vous situe sur une carte qu'elle soit musicale ou géo-stratégique. Putain de monde où la concurrence sévit chez les plus intégristes qui s'explosent les coudes au lieu de se les serrer. Bienvenue à Paris, bienvenue chez Artweg, ici, on explose quelques codes pour desserrer l'étau des étiquettes et on cherche à partager, à boire des coups, à faire la fête, à ne pas se prendre la tête, à juste laisser une petite trace, des instantanés de bonheur dans un pogo où tout le monde est beau (vu que les mosh part), où la connerie fait marrer plutôt que pleurer. Ne lâchez rien. Ne lâchons rien.