Metal Métal > The Arrs

Biographie > The Alien's Right Respect Sect

The A.R.R.S. est la contraction de The Alien's Right Respect Sect, et c'est pas plus mal de s'appeller The Arrs que ce nom à ralonge ! Depuis 1998 et la création du groupe, The Arrs a délivré son métal sur de nombreuses scènes, et ce surtout après leur première démo (4 titres) sortie en 2001, ils tournent alors en région parisienne avec Ed-Ake, Munshy, Inside Conflict, Defdaf, Eths, Peach (Ftl) et de nombreux autres. En décembre 2001, Nico (chant), Pierre + Pascal (guitares), Erwan (basse, remplacé dés 2004 par Jérôme) et Toki (batterie) retournent en studio pour 3 nouveaux titres, un quatrième est ajouté début février 2003 pour que le maxi Condition humaine qui sort en avril 2003 en contienne 4. Entre temps, la renommé du groupe a grandi et leur route a croisé celles d'autres groupes comme Leto, NFZ, L'Esprit Du Clan, Kerplunk ou Nostromo... La liste est longue et elle devrait continuer de s'allonger tant cette "démo" est d'un bon niveau !
Après avoir raté un épisode, on se rattrape en 2009 avec Héros assassin, album métalcore à souhait... En 2010, le line-up du groupe évolue et accouche deux ans plus tard de Soleil noir.

Exposition photos : The Arrs, Mathieu Ezan (juillet 2011)

Review Concert : The Arrs, The Arrs Live @ le Korigan 2011

Interview : The Arrs, The Arrs passe à la question (déc. 2015)

Interview : The Arrs, The Arrs questionné (nov. 2012)

Interview : The Arrs, The Arrs en interview (sept 2009)

The Arrs / Chronique LP > Khronos

The Arrs - Khrónos Si Soleil noir était un album de transition et de renouveau, Khronos est celui qui enfonce le clou du retour "aux sources", à savoir un album de métal hardcore sans concession où les mélodies et les moments de calme se comptent sur les cordes d'une guitare (à part l'interlude "Les rives du temps", il y a toujours de la vitesse, de la tension ou de la hargne). Certes, avec cette nouvelle galette, The Arrs ne fait pas que dans le bourrinage intensif mais ce n'est pas loin d'y ressembler quand même car les parties qu'on repère le plus facilement lors des premières écoutes sont celles les plus violentes et notamment l'apport de Ju (Benighted) sur le titre éponyme placé au coeur de l'opus. Ca (sur)growle sur des grattes stridentes et une rythmique ultra puissante et ça défonce les tympans. Ca tombe plutôt bien car si tu t'es procuré cet album, ce n'est pas non plus pour te bercer avant de dormir.

Alors, oui, ça blaste et ça hurle quasiment tout le temps et l'étiquette "metalcore" oubliée mais ce n'est pas pour autant que The Arrs a perdu en qualité, en écriture et en intelligence (s'il suffisait de passer en chant clair pour être moins con, ça se saurait). La preuve en un seul titre, "Prophétie", où le groupe incorpore des samples de discours historiques, avant de reprendre les mots les plus forts de Badinter lors d'un discours sur le Vel d'Hiv (Je ne demande rien, aucun applaudissement, je ne demande que le silence, que les morts appellent : «Taisez-vous !» Ou quittez à l'instant ce lieu de recueillement, vous déshonorez la cause que vous croyez servir) enchaînant sur la "marche funèbre" de Moulin par Malraux devant le Panthéon qui explose dans nos oreilles avec le final haut perché de Poun (Black Bomb A), et tout ça en 3'30". Et tout est mesuré, amalgamé, ciselé pour que ça sonne "Juste". Rarement un travail de mémoire d'une telle qualité n'aura été mené aussi loin par un groupe de métal en France, j'apporte donc les félicitations du jury. Difficile de mettre un autre morceau derrière cette superbe "Prophétie" mais "Le journal de ma haine" tente le coup et le réussit grâce, entre autre, à l'intervention de la voix de Kubi échappé un instant des Hangman's Chair pour donner, lui aussi, un coup de main et du relief à un titre de ses potes. D'ailleurs, avec l'éviction du chant clair, les différents guest sont les bienvenus (il y a également Alex d'Obey the Brave) pour sortir un peu du bloc monolithique qu'est devenu un album de The Arrs.

Retour aux sources musicales, brutales, violentes pour les Parisiens qui traitent de leurs thèmes favoris (Condition humaine était déjà un clin d'oeil à Malraux, je te conseille d'ailleurs fortement la lecture de tout ce qu'il a écrit...) avec l'aide de leurs amis et de leur producteur fétiche Francis Caste (Heros assassin, Trinité...). Alors certes, c'est pas franchement "nouveau" mais putain qu'est-ce que c'est bien branlé.

The Arrs / Chronique LP > Soleil noir

The Arrs - Soleil noir "Une renaissance éternelle" ou "Un nouveau départ", ces quelques mots extraits des textes du morceau "Fahrenheit" nous donnent quelques indications quant à l'ambiance qui entourait The Arrs au moment de composer ce Soleil noir. En effet Pascal (guitariste présent depuis les débuts du groupe) a quitté ses potes et a du être remplacé par Stefo (l'ex-StillRise) tout comme Jérôme (bassiste depuis 6 ans) à qui succède Phil. On ne change pas une équipe qui gagne mais il faut parfois faire avec... Et donc naître à nouveau, commencer un nouveau cycle (avec aussi un nouveau label Verycords - Mass Hysteria), construire de nouvelles fondations (et pourquoi pas changer d'identité visuelle en modernisant le "logo" The Arrs quelque peu vieillissant).

Une renaissance et un retour aux fondamentaux. Avec Soleil noir, c'est vers ses racines HardCore que s'est tourné le combo qui avait pourtant négocié un joli virage plus metalcore sur Héros assassin. Les mélodies tranchantes ont pris la direction des oubliettes et de cette envie d'alléger la densité, ne restent que quelques traces ("Mon épitaphe"). L'album offre donc peu d'occasions de se détendre et envoie du gros son qui tabasse sévère quasiment du début à la fin. Pour les thèmes abordés, un coup d'oeil aux titres permet de rapidement comprendre que ce n'est pas encore maintenant qu'on rigolera avec The Arrs : "Du berceau à la tombe", "Mon épitaphe", "Le triomphe de la mort"... Pas la peine de te faire une explication de texte, le champ lexical est une éloge funèbre, la violence sonore faisant brutalement le reste...

Puissant, sombre, incisif, voilà de quoi décrire rapidement Soleil noir dont la base hardcore s'agrémente de quelques passages un peu death-metal comme s'il fallait parfois encore durcir le ton... Les onze coups de matraque assénés par le The Arrs nouveau font mal et si j'ai d'abord regretté la disparition des parties mélodiques, il faut se rendre à l'évidence, les Parisiens ont les moyens de mettre de côté le metalcore tant ils ont à dire et à exploiter dans leur registre originel. En plus ils profitent ici d'un très bel artwork, d'une prod' diabolique signée Fred Duquesne (Watcha, Die On Monday, Mass Hysteria...) et du mastering de Magnus Lindberg (Cult Of Luna, AqME, Last Days Of April, The Prestige, Pg.lost...), histoire de faire les choses en grands, en patrons, ce qu'ils sont assurément sur la scène hexagonale.

The Arrs / Chronique DVD > Just live

the arrs - just live Je suis grave à la bourre pour cette chronique (et d'autres) mais j'ai des circonstances atténuantes... Et je suis sûr que les fans de The Arrs et du hardcore made in France en général n'auront pas attendu ces lignes pour choisir leur camp... Parce qu'il est évident que tous ont forcément déjà téléchargé le "DVD" Just live, reste à savoir si tu t'es comporté en héros en donnant quelques centimes au groupe ou en assassin en récupérant la bête comme un vulgaire "pirate autorisé". Au minimum, tu peux donner 1 euro et encore, pour plus d'une heure de vidéo live avec un son et une image de très grande qualité, c'est presque du vol ... Le temps est-il pour toi de partir sans payer ? Tu peux toujours te rattraper si tu n'as pas versé ton obole. D'autant plus que tu te doutes que le groupe ne roule pas sur l'or et qu'il investit tout ce qu'il a (argent et temps) pour ses fans.
Pour ce concert, ce sont les fans parisiens qui ont été comblé, ceux du Trabendo, un soir d'octobre 2009, des fans au moins autant au taquet que le groupe qui leur réclame un circle pit dans les 5 premières minutes, c'est dire si c'était chaud... Il faut dire que pour faire monter la température, les titres de Héros assassin sont plutôt efficaces... Les plus anciens également car le combo a pioché dans toute sa discographie pour faire transpirer le public et se permet de terminer son set, là où beaucoup de chose ont commencé, par "Passion" extrait de Condition humaine. Le meilleur de The Arrs en live est livré sous plusieurs angles avec une image léchée et un son propre et puissant, le seul petit bémol qu'on pourrait apporter, c'est le peu de poids du public dans le mixage, on n'entend assez peu les Parisiens reprendre les refrains avec le groupe alors qu'il semble évident que ça ne fait pas que pogoter dans la salle, ça "chante" aussi ... Mais c'est vraiment pour dire de pinailler tant l'ensemble est bluffant.
Prends cet article comme une piqûre de rappel, que tu connaisses ou pas The Arrs, tu peux télécharger un de leurs concerts dans une qualité exceptionnelle pour pas un rond ou presque, tu as juste à choisir ton camp...

[fr] Just live (261 hits)  External  ]

The Arrs / Chronique LP > Héros assassin

The Arrs - Heros assassin The Arrs a pris l'habitude de nous perforer les tympans les années impaires, avec un artwork dans le goût des précédents, mais encore plus réussi d'après moi, et un titre qui claque (Héros assassin), on avait de quoi saliver... Et en ce qui me concerne (encore, après tout, c'est moi qui écrit !), la nouvelle orientation du combo résolument plus métalcore qu'auparavant me satisfait pleinement ! The Arrs a en effet intégré de nombreuses parties chantées et des plans mélodiques que ne renieraient pas Caliban, Killswitch Engage, Still Remains ou Heaven Shall Burn, alors certainement que les puristes crieront au scandale et à un détournement du HardCore mais entre les titres qui sont envoyés comme des parpaings ("Nihil est in homine" n'est pas franchement une berceuse par exemple) et l'attitude du groupe, bon courage pour soutenir la théorie du grand commerce. Car merde, c'est pas demain qu'on croulera sous la médiatisation de The Arrs (ou L'Esprit Du Clan ou Black Bomb A...). Et bon courage aussi à celui qui viendra défendre le fait que la partie claire (et en anglais, langue qui reprend le dessus dés que ça se calme au niveau du micro) de "Ma miséricorde" ne donne pas tout son relief à un morceau ô combien rapide et percutant. The Arrs combine ici à merveille le chant lourd et compréhensible en français à des parties plus douces comme d'autres plus violentes et les instrus suivent, calmant le jeu en terme de rapidité plus qu'en puissance et en distorsion encore que quelques parties soient douces (l'intro du carnage éponyme "Héros assassin", la mi-temps "Martyres").
Faire évoluer sa musique est toujours une tâche difficile, en se permettant d'éclaircir son jeu The Arrs a gagné en profondeur et va faire encore plus mal sur scène. Bien joué.

The Arrs / Chronique LP > Condition humaine

the arrs : condition humaine "CxH", HardCore à l'envers pour commencer ce maxi mais aprés quelques secondes d'extrait samplé, l'atmosphère se charge après le "Pourquoi", gros et gras riffs, cri caverneux et déferlement de batterie, c'est parti. C'est lourd de tout côté (chant, guitare, grosse caisse) mais le chant se permet une partie claire et des petits effets (ceux qu'apprécient particulièrement Masnada, moi j'adore le placement du "persiste et signe" sur "Unité"...). Les deux guitares se complètent parfaitement, quand leurs partitions sont différentes, les passages prennent de la hauteur et sortent rapidement des schémas classiques du HardCore avec ses breaks, ses relances, son chant lourd, écorché.... Et c'est parce qu'il s'autorise des passages calmes et riches (l'intro de "Passion" par exemple) que The A.R.R.S. ne nous ennuie pas (alors que certains groupes HxC se bornent à répéter sans cesse les mêmes plans), les headbangers se reposent et l'énergie délivrée par la suite n'en est que plus importante.
Comme c'est écrit plus haut, le quatrième titre a été enregistré plus tard et à l'écoute de ce Condition humaine, ça se fait plus que sentir en terme de production, les trois premiers sont lourds et puissants, la prod accroche tout de suite (un peu comme les doigts du bébé échographié !) mais "Gravé sur la pierre" ne bénéficie pas du même volume sonore et la prod semble donc plus faible (alors qu'il n'y a pas de raison !), dommage que ce petit problème de mix ou de mastering gache un peu l'écoute de ce titre qu'on aurait aimé prendre dans la tronche comme les premiers. En poussant nous-mêmes le son on se retrouve avec un titre très core, et un peu plus chaotique, avec un riff de guitare limite death Gojirien ! En live, ça doit dépoter, les quatre titres sont artistiquement très homogènes, peut-être un peu trop, il faudra voir sur la distance mais The Arrs a de quoi faire parler de lui.