The Arrs @ Le Korigan 8 janvier 2011, 20h45 : banzaï : débarquement au Korigan de Luynes pour la première levée metal de l'année et la venue des guerriers de The Arrs accompagnés de deux groupes "locaux" : Mechanical Decay et Theory of Silence que l'on ne connaît encore ni d'Eve ni d'Adam. Fatalement, vu la période, le manque d'intérêt relatif pour la scène dite "metal" dans le coin, on pouvait douter un peu du niveau de fréquentation des lieux... et bien perdu, météo clémente + tête d'affiche solide suffisent à remplir un Korigan au quatre cinquième plein. Mais avant la destruction métaphorique de la salle et de son public par un The Arrs des grands soirs, des retrouvailles avec Biquet, manager du groupe, responsable des lights et bien d'autre choses s'imposent. Pendant ce temps, les locaux ferraillent et pour ce que l'on entend depuis les loges, les Theory of Silence sont plutôt solides et efficaces. Mais bon, c'était depuis les loges hein...
22h30 : changement de plateau, The Arrs est à l'échauffement, l'heure de la guerre a sonné. Prêt à imploser, le Korigan n'attend qu'eux et d'entrée de jeu, le groupe envoie le gros son faire exploser quelques tympans aux quatre coins de la salle. Premier rang en transe, braveheart, circle-pit et autres petites tendresses, le programme des joyeusetés est plutôt physique. Nico, le chanteur/hurleur harangue, les die-hardcore fans du groupe présents répondent, les zikos pilonnent, le Korigan encaisse. Problème quand même, l'ingé-son est déjà dans le dur et le rendu n'est pas idéal, ça s'arrangera par la suite mais quand même... ce n'est pas la première fois qu'on constate les dégâts dans le coin (par contre les lights ça va ouf... > private joke inside). Cela dit, ça n'empêche pas pour autant le groupe de poursuivre son entreprise de démolition. Résultat, ça cogne comme jamais, ça beugle à mort et le public se fait piétiner les membranes auditives (la dernière fois ça devait être pour la fin du monde avec la venue de ses majestés Dillinger Escape Plan). Joie. Car ce soir, les anesthésistes franciliens ont apparemment décidé qu'ils n'avaient pas fait le voyage jusqu'ici pour rien et que le sud allait voir ce qu'il allait voir. Et le Sud a vu. Et en a pris plein la gueule. Mode guerilla urbaine activé, ça charcute sévère sur scène, ça se rentre dedans tout aussi volontiers dans le public. Entre la sueur, la passion et les larmes assassines, ça joue avec les tripes, le groupe jette toute ses forces dans la bataille et enterre l'assistance... épuisée mais comblée au terme d'une grosse heure d'un intense blitzkrieg metal hardcore dévastateur. The Arrs est veni, il a vidi, il a puni...