Pas évident d'écouter ce nouvel opus d'Architects sans sentir le poids qui pèse sur chacun des membres du groupe (et encore plus sur les épaules de Dan) un peu plus de deux années après le décès de Tom, guitariste de toujours, emporté par un cancer. L'habillage est noir, le titre est sombre (Holy hell), le nom des morceaux est explicite ("Death is not defeat", "Hereafter", "Mortal after all", "Damnation", "Dying to heal", "Doomsday"...) et dans tous les textes, on sent le manque et la souffrance ("Can you feel the empty space (...) Can you live a life worth dying for ?" sur "A wasted hymn"). C'est triste mais la souffrance sublime souvent le travail des artistes et comme au rayon metalcore Architects était déjà une référence (si ce n'est "la" référence), ce nouvel opus est aussi violent que touchant, aussi brutal que cathartique, aussi porteur de douleurs que de signes de combat pour la survie. Plus qu'un hommage, c'est un témoignage poignant de la force du combo anglais qui montrer qu'il continue d'exister pour continuer de faire vivre Tom et ses œuvres, Holy hell démontre aussi que la musique peut soulager, accompagner, exorciser, transformer de la putain de merde en de l'énergie positive. Respect.
Publié dans le Mag #36