Ils sont 3, sont originaires de Bordeaux et ont pris le nom d'Appollonia... bah parce qu'ils trouvaient que ça sonnait bien. En 2006, ils enregistrent une première démo "at home" et quelques concerts plus tard publient leur premier album : Among wolves. Produit à l'automne 2007 par Franck Hueso, celui-ci sort courant avril 2008. Eté 2009, le trio remet ça, toujours avec le même producteur et signé quelques semaines plus tard avec Maximum Douglas Records (Pretty Mary Dies), label via lequel sort Blank solstice à l'automne de la même année.
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Appollonia / Chronique LP > Dull parade
Découverts en 2010, manqués en 2012 (Crimson shades n'est jamais parvenu jusque nous), on retrouve Appollonia fin 2015 avec ce Dull parade sorti initialement uniquement en digital en octobre 2014. Mais si ça ne coûte pas cher de mettre en ligne un album, ça rapporte certainement moins aussi que de vendre des exemplaires physiques (à moins d'être une méga star). Bref, Appollonia est de nouveau dans nos oreilles pour notre plus grand plaisir avec ce timbre qui sonne parfois comme le meilleur de Filter ("On a bed of sulfur") et une richesse infinie dans les sonorités, les ambiances, tous ces petits détails qui font la différence et qu'on (re)découvre à chaque écoute. Le trio n'est pas avare de travail et de trouvailles pour ciseler chacune de ses pistes, explorées jusqu'à plus soif et une forme de perfection. Toujours très difficilement estampillable, je résumerai avec l'adjectif prog l'étendue de leurs talents à ouvrir un rock vers d'autres espaces qui flirtent autant avec le folk qu'avec le métal. Moins intéressants quand le chant est poussé ("Lights out / Knives out"), les Bordelais se rachètent avec de magnifiques mélodies ("Ammunitions please", "Elizaberri", "Anelace"...) qui ont le pouvoir d'ensorceler l'auditeur et de le rendre complètement accro.
Appollonia / Chronique LP > Blank solstice
Un gros riff qui déboise histoire de débrider la mécanique dès la mise en route, "To nameless sons" ne perd pas de temps en intro inutile et envoie directement les guitares accrocher l'auditeur. Un seul titre de ce Blank solstice a été propulsé dans les conduits auditifs et déjà les premières victimes collatérales sont à déplorer. Pour faire court, on a déjà les tympans qui saignent. Car chez Appollonia, une fois la cible verrouillée, on fait intervenir le chant histoire de la maintenir sous sa coupe jusqu'au terme de cet album évoluant en permanence entre rock indie à tendance acoustique et post-hardcore racé, le tout bercé par une légère touche sludge bien sentie. Un énième ersatz postcore ? Pas du tout, plutôt un "truc" qui sort de l'ordinaire. Explications de textes.
Une fois passées les trois ou quatre premières pistes de cet effort (mention spéciale à "Gospel of the dead earth" et "My clos"est foe"...), on se dit qu'il est quand bien délicat de ranger ce groupe là dans une case précise, tant est si bien que le faire aurait eu un quelconque intérêt. Et ce ne sera donc pas leur faire injure que de considérer que les Bordelais ont ici composé un album bouillonnant et extrêmement versatile, à la trame musicale assez floue et au rendu final pour le moins imprévisible. Et pour cause, chez Appollonia, on peut tout aussi bien avoir du postcore brûlant que du rock acoustique aérien, un sludge doomesque oppressant qu'une noise écarlate nappée de riffs à haute teneur en acide sulfurique. Autant dire que pour le disque uniformisé, on repassera. Surtout quand le groupe laisse parler ses velléités black sur Iota ou qu'il opte pour une approche mélodique et résolument intimiste sur le très folk "Chalk outlines". Rayon paradoxe, difficile de faire mieux.
Mais malgré leur propension certaine à varier tonalités de couleurs, sensibilités comme atmosphères, les Appollonia ne sont certainement jamais aussi bons que lorsqu'ils envoient du gros son et qu'ils cannibalisent les amplis. En témoignent notamment l'excellent "Acrobat", tout en virulence hardcore et démembrement sonore au laser, ou "A landscape of its own" alambiqué à souhait. Il y a du Fall of Efrafa chez Appollonia, un peu d'Overmars lorsque le groupe plonge tête la première dans les catacombes du postcore à tendance black, du Nada Surf aussi lorsqu'il se laisse aller à explorer le versant pop-rock acoustique de sa musique. Dis comme ça, cela peut surprendre, heurter, apparaître comme étant contre-nature, certes, mais c'est comme ça. D'autant qu'à l'écoute dudit disque, on n'a jamais l'impression d'avoir en face de nous un album anachronique sur la forme comme le fond, mais plutôt un album aux compositions singulièrement bien aiguisées. Production signée Franck Hueso (Hacride, Hellmotel et autres petites joyeusetés sonores), donc aux petits oignons, une exécution maîtrisée, un tour de force, osé, mais réussi haut la main. Exemplaire...