Si Assana subit les premiers symptômes, Antevirus est l'agent contaminant. L'infection Antevirus rassemble allègrement des influences death pour la voix que des pointes néo, puisque c'est dans l'air du temps, cependant les rythmiques tribales font parfois des incursions très intéressantes du côté indus. Entre death et néo, Antevirus cherche du côté d'un Sepultura ancienne génération mais en y enlevant tous les emportements binaires excessifs. Entre voix caverneuse et arpèges éthérés, les compositions d'Antevirus sont travaillées et efficaces. Un peu thrash atmosphérique lorsque l'hypnose prend corps, Antevirus sait manipuler les sens et la composition, pour planter son décor régurgité de toute pièce.Il y a de fortes chances qu'avec autant de points forts et un travail acharné, Antevirus arrive à percer son trou.
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Liens pour Antevirus
- Antevirus.best.cd: site officiel
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Liens Internet
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- The HardCore Source : Webzine HardCore
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts
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Antevirus / Chronique EP > Tome 1
Seul 3 titres remplissent cette première démo. Autant certains groupes essayent de mettre un maximum de titres parfois peu abouti sur un premier CD, au risque d'étouffer l'auditeur, autant Antevirus à choisit la qualité et l'aboutissement des compos. Même si les groupes de death sont parfois très similaires dans leur morceaux, Antevirus illustre parfaitement que des influences death peuvent plaire à un public métal plus large lorsqu'elles sont utilisées à bon escient. "Shamble" commence avec une atmosphère toute particulière, une peu brouillard humide, un peu nuages couleur ocre rouge, puis la basse commence son riff syncopé arrondi par le tirant des cordes. La voix reste lointaine, saturée, un peu indus, mais qui vite prends le dessus, absorption caverneuse, énergie d'outre-tombe, pas de doute, c'est bien du gros métal. Le tempo est très lourd, mais la batterie sait l'alléger, le mix manque toutefois un peu de relief. Au dessus de tout celà, les syncopes rebondissent, donnent du rythme, de l'énergie à l'ensemble. Le passage batterie-voix est une amorce excellente à l'introduction de la guitare qui précède le changement de tempo. Le death s'impose là. L'intro de "Lowest", grisouillis de tubes de toms, de guitares un peu vieillotes, un riff avec un air de déjà vu, mais une voix plus présente, toujours entre saturation lointaine à la LS201, ou caverneux death. Un passage tout en silence s'interpose soudain, coupé par un admirable arpège avec un chorus maladif, soutenu par une batterie tribale à la réducteur de tête, -I'm bleeding-. La batterie s'affole un peu, la guitare se courbe, s'engage plus dans son trip, s'enchaîne, puis cède la place à un autre passage lent et réfléchi, lent glissement de guitare, des accords qui s'égrène doucement, pour laisser place. Place à un riff heuristique, soutenu d'une main de fer par une batterie carré, puis qui commence à traverser la gamme, simple mais efficace. La suite de "Last dance" vaut le détour, petit claquement de guitare, une grosse basse bien baveuse, un mouvement de charley, des soupirs de cimetières, qui s'enflamment vite, peut-être trop brutalement, mais comme l'ensemble est bien maîtrisé et enchaîné... Variations de guitares, et grogrements habituels, "Last dance" a de nombreux atours très charmeurs. Deuxième refrain, Antevirus évite de tomber dans la monotonie et sait exploiter ses coups de génie. La basse joue avec les silences, comble le silence, zizague sur des coups de baguettes, des effusions de guitares, introduisent de subtils changement dans les arrangements. Mauvais point sur les overdubs de guitares, moins spontanés, et qui n'aident pas forcément la chanson. Cependant ce dernier titre conclut en beauté, la première démo de Antevirus, résultat on en veut plus !