anew_revolution_rise.jpg Le néo-metal est mort est enterré depuis belle lurette, oui en général, c'est un peu ce que tout le monde pense tout bas sans forcément le dire tout haut (ou l'inverse...). A l'heure où des groupes comme Disturbed tentent un retour discographique, Anew Revolution débute les hostilités avec le puissant "Done" et suggère habilement qu'il y a encore peut-être quelque chose à faire dans le genre. On insiste lourdement sur le "peut-être". Ambiance de stade de foot chauffé à blanc, déballage de riffs et matraquage de mélodies bien néo, Anew Revolution a beau être le résultat de l'addition de talents issus de Unloco et Slaves on Dope, leur musique ressemble ni vraiment à l'un, ni vraiment à l'autre mais plutôt à Drowning Pool. Attention le DP de Sinner ou Desensitized, pas l'ersatz de combo néo qui a récemment commis l'infâme Full circle.
On enchaîne avec "N.M.E" puis "Generations" et dès le troisième titre, les premiers signes d'essoufflement se font sentir, le groupe parvenant à insuffler une bonne dose d'énergie dans ses riffs sur le premier, mais n'évitant pas de céder aux poncifs de la mélodie pitoyablement f-misée sur le second. Anew Revolution donne dans un néo-metal très quelconque, passé de mode depuis bien cinq ans (l'éponyme "Rise", le faiblard "Saddest song") et enclenche alors la machine à "tubes" radiophoniques destinés aux pré-ado boutonneux sur "True faith" ou "Let go". Mais là, on n'en a déjà plus rien à foutre. Rise s'embourbe dans les pires clichés du genre ("Beautiful" notamment) et nous largue complètement en chemin. Deux titres passables sur dix, pour la "révolution", on repassera. Le néo-metal est bel et bien mort. Finalement on regrettera peut-être Unloco ou Slaves on Dope, sûrement pas Anew Revolution.