Metal Métal > Ampools

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Antoine (guitare) et Joe (batterie) ont usé leurs pantalons dans la même école primaire de Besançon, et alors qu'ils y étaient encore (à l'école), ils jouaient déjà un peu de zik ensemble et le font savoir lors du 21 juin 1999... Romain rejoint le duo en qualité de bassiste puis Onito devient le chanteur d'Ampools. En 2003, ils sortent un EP démo de 7 titres pour se présenter auprés des salles qui les font jouer avec notamment Gantz, Monsieur Z, Spinning Heads, Aura, MunkyPosse, Enhancer, Kerplunk... En 2004, Victor remplace Romain, se fait la main avec les nouvelles compos du combo et entrent avec eux au Studio des Prairies (qui a vu passé Gantz, Lost Cowboy Heroes...) en octobre, ils en ressortent avec un maxi 5 titres intitulé Hier, j'étais un autre.
Durant l'été et le début de l'automne 2006, le quatuor retourne dans son studio fétiche avec Stéphane Jeanningros pour enregisrtrer son premier album qu'il fait masterisé par Alan Douches (qui a bossé également avec Converge ou Mastodon, excusez du peu), Puzzle sort à la mi-février 2007...

Review Concert : Ampools, In noise we trust #2

Interview : Ampools, questions pas si ampoolées (sept. 2007)

Ampools / Chronique Split > Ampools | It is Imperative

Split Ampools / It is imperative (LP Version) Impure Muzik célébrant en 2008 une décennie à oeuvrer pour le rock/metal au sens large, n'a pas fait pas les choses à moitié. Une nouvelle fournée de sorties parmi lesquelles on dénombrera quelques pépites comme le split Hiro | Amalthea ou l'album des lettons de Tesa : Heartbeatsfromthesky et donc ce split présentement chroniqué : Ampools | It is Imperative. Une collision frontale entre bisontins et berlinois qui se terminent dans le bruit et la fureur d'un disque aux deux visages tout aussi tranchants l'un que l'autre.
Les allemands ouvrent le feu avec quatre titres d'un savant mélange screamo math-rock/noise brûlant et écorché vif. Maîtrisé de bout en bout, structuré puis lentement déconstruit, le son "made in It is Imperative" prend directement d'assaut les enceintes par son côté compact et racé, rentre-dedans et sursaturé. Il aimer le screamo au sens général du terme, mais les allemands ne font pas que ça. Ils insufflent également ici une bonne dose d'esprit punk à leur quatre titres qui ne manquent pas d'agressivité. Certes, les It is Imperative sont parfois un peu trop appliqués à la tâche et gagneraient sans doute à se révéler un peu plus spontanés dans leur approche musicale, mais les assauts de décibels qui ponctuent les morceaux ont de quoi nous secouer sévèrement les neurones. Accélérations métalliques, montées en puissance, on pousse la mécanique dans ses derniers retranchement et on en récupère ce qui survi à la déflagration. C'est une manière de voir les choses et dans son genre, le combo allemand s'en sort plutôt avec les honneurs.
En réponse, les Ampools ressortent des cartons les 4 titres déjà parus sur leur EP éponyme sorti un peu plutôt dans une édition limitée à 100 petits exemplaires (du gros collector en sommes). Toujours aussi implacables même après une série d'écoute répétées et finalement abusives (quoique...), "Hell's passenger" ou "King Rock 177 BPM" font toujours un sacré effet sur la fonction "headbang" de tout bon mordu de southern rock/heavy stoner qui se respecte. Quant à "Desert night club", envoyé dans les mirettes à grands coups de riffs dévastateurs, c'est toujours une tuerie. On aimerait trouver à redire, mais même l'effet de surprise estompé depuis des lunes, ça reste une grosse claque en pleine face. Comme une évidence.

Ampools / Chronique EP > Ampools

ampools_ep.jpg Après un premier album long format, (au demeurant très réussi), exclusivement interprété en français, Ampools passe à l'anglais sur cet EP 4 titres distribué en édition ultra-limitée et furieusement compact. Quatre brûlots heavy noise rock aux mélodies brûlantes que les bisontins envoient dans les écoutilles avec une énergie brute et un groove stoner bien trempé. "Hell's passenger" a la charge d'ouvrir les hostilités, mission dont ce morceau inaugural s'acquitte avec une conscience professionnelle à toute épreuve et des guitares qui crachent le feu à tout va ; avant que le chant, écorché et sauvage ne se charge de terminer le travail. Un petit passage apaisé au milieu, bien encadré par des assauts de décibels qui viennent nous labourer les cages à miel et Ampools en termine avec ce premier morceau qui démontre que le groupe maîtrise aussi bien son sujet dans la langue de Shakespeare que de Voltaire.
Avec "Back to Tombstone", les doubistes nous envoient dans les tuyaux un second titre fulgurant, rock'n roll à fond et dopé au feeling punk qui crame les enceintes à coup de riffs turgescents et de section rythmique qui en fout partout. Ampools délivre un rock ouvertement hi-energy et nerveux qui n'a pas peur de mettre les mains dans la graisse pour huiler la machine et faire vrombir le moteur. Jusqu'à "Desert night club" et la déflagration. LA bombe de cet EP éponyme défragmente notre disque dur auditif à coup de pied au cul et de gros son qui démonte tout sur son passage. Rouleau compresseur rythmique, chant gueulard qui met tout ce qu'il a dans le ventre sur la platine, des lignes de guitares acérées à souhait, le groupe traverse un chant de mine particulièrement escarpé mais rase tout sur son passage afin de parachever son oeuvre sur un "King Rock 177 bpm" que les bisontins nous dégoupillent en pleine face sans prévenir. Du power-rock furieusement punky, électrique et burné, lancé à pleine vitesse à travers le Grand Canyon pour s'en aller chercher l'essence même de ce rock, puissant, caniculaire et abrasif dont les cendres encore incandescentes parsèment ce mini-album à l'implacable efficacité rock'n roll. Redoutable.

Ampools / Chronique LP > Puzzle

Ampools : Puzzle Quel beau nom pour cet album que Puzzle ! Mais un Puzzle qui serait en cours de réalisation, une sorte de Puzzle interminable où on a des bases solides (le contour), des grosses grappes de pièces attachées les unes aux autres et un nuage de pièces, parfois aux formes étranges, qui forment différents nuages autour...
Ampools a radicalisé son approche de la musique et fait clairement dans l'émo, assumant désormais totalement un chant qui fait soit le funambule au-dessus du précipice soit le bulldozer dans un champ de pâquerettes ! Bref, oubliez les conventions architecturales du rock, oubliez les schémas traditionnels des couplet clairs / refrains gueulés ou couplets lourds / refrains aériens, Ampools emboîte structures comme il le sent et c'est à nous de nous adapter. Ampools construit son Puzzle sans tenir compte d'un quelconque modèle sur la boîte, tant pis pour ceux qui aiment avoir des repères...
Corps, âme, existence, sont des mots et des sujets qui reviennent souvent dans les textes, tous en français, des Bisontins qui exposent des sentiments (colère, remords, regrets...) et ses sensations (abandon, souvenirs, détachement...), autant d'éléments qui construisent une vie petit à petit, des vides s'accrochant à des pleins et vice versa, là encore, l'image du Puzzle est explicite.
Si je résume, ça part un peu dans tous les sens mais on conserve l'idée de construction malgré une ambiance pas forcément guillerette, et là encore Ampools ne se trompe pas en illustrant cette idée avec une superbe pochette...
Il me reste à faire un rapide tour d'horizon des 8 titres qui composent cet album, assemble comme tu voudras : "A sens unique" ultra abrasif mais ô combien dynamique, "Derrière" dont le chant clair me rappelle le Mass Hysteria de Mass Hysteria (et oui), l'expéditif "Hier soir le rock n roll m'a sauvé la vie", les riffs mortels de "L'avant et l'après", l'urgence rampante et les breaks de "Convergence", les attaques électriques de "Les mains sales", "Dégout exquis" ou l'oxymore de rigueur ? et enfin "Vers la fin" et son gimmick rock old school.

Ampools / Chronique EP > Hier, j'étais un autre

ampools : hier, j'étais un autre Ampools semble s'adresser à tous les déçus de l'évolution de Wunjo depuis Ventoline... En lachant un rock-métal rageur et émotionnellement chargé, le tout en français, le groupe met une belle claque à tous les "espoirs de la nouvelle scène française" et s'affirme dés ce maxi comme un groupe de premier ordre. Si les comparaisons avec Wunjo sont surtout dues aux côtés mélodiques, le combo tient beaucoup également de tous les écorchés vifs et ont bien retenu les leçons de leurs grands frères de Bezak : Gantz.
Les 5 titres de Hier, j'étais un autre sont donc un savant mélange de plein de choses que j'apprécie et dont le résultat final est tout simplement impressionnant. Ampools maîtrise tous les rythmes et se délecte de petits breaks ultra percutants, sautant du rock au métal avant de revenir sur un pont en guitare claire, c'est un véritable feu d'artifice instrumental doublé de facilités vocales qui nous mitraillent ou nous pansent, le seul titre "Hier, j'étais un autre" suffira à te convaincre des qualités du quatuor. Mais ce maxi propose 4 autres titres et une fois l'effet de surprise passée (je t'ai prévenu mais t'attends-tu vraiment à une telle classe pour un groupe encore si peu connu ?), on prend un plaisir intense à matraquer l'air environnant au son des gros riffs, mais aussi à se pencher sur leurs textes depressivement bien ficelés et qui se marient trés bien avec la basse et la batterie ("Encore un effort").
Ampools frappe fort avec ce maxi, retiens ce nom car ils ont toutes les cartes en main (bonnes compos, bon son, bel artwork, mp3s sur leur site...) pour devenir incontournable.