ampools_ep.jpg Après un premier album long format, (au demeurant très réussi), exclusivement interprété en français, Ampools passe à l'anglais sur cet EP 4 titres distribué en édition ultra-limitée et furieusement compact. Quatre brûlots heavy noise rock aux mélodies brûlantes que les bisontins envoient dans les écoutilles avec une énergie brute et un groove stoner bien trempé. "Hell's passenger" a la charge d'ouvrir les hostilités, mission dont ce morceau inaugural s'acquitte avec une conscience professionnelle à toute épreuve et des guitares qui crachent le feu à tout va ; avant que le chant, écorché et sauvage ne se charge de terminer le travail. Un petit passage apaisé au milieu, bien encadré par des assauts de décibels qui viennent nous labourer les cages à miel et Ampools en termine avec ce premier morceau qui démontre que le groupe maîtrise aussi bien son sujet dans la langue de Shakespeare que de Voltaire.
Avec "Back to Tombstone", les doubistes nous envoient dans les tuyaux un second titre fulgurant, rock'n roll à fond et dopé au feeling punk qui crame les enceintes à coup de riffs turgescents et de section rythmique qui en fout partout. Ampools délivre un rock ouvertement hi-energy et nerveux qui n'a pas peur de mettre les mains dans la graisse pour huiler la machine et faire vrombir le moteur. Jusqu'à "Desert night club" et la déflagration. LA bombe de cet EP éponyme défragmente notre disque dur auditif à coup de pied au cul et de gros son qui démonte tout sur son passage. Rouleau compresseur rythmique, chant gueulard qui met tout ce qu'il a dans le ventre sur la platine, des lignes de guitares acérées à souhait, le groupe traverse un chant de mine particulièrement escarpé mais rase tout sur son passage afin de parachever son oeuvre sur un "King Rock 177 bpm" que les bisontins nous dégoupillent en pleine face sans prévenir. Du power-rock furieusement punky, électrique et burné, lancé à pleine vitesse à travers le Grand Canyon pour s'en aller chercher l'essence même de ce rock, puissant, caniculaire et abrasif dont les cendres encore incandescentes parsèment ce mini-album à l'implacable efficacité rock'n roll. Redoutable.