Akiavel Akiavel Comment est né Akiavel ?
Le projet est né avec Chris, mon guitariste, qui avait des idées de riffs en tête et qui m'a contactée il y a quelques années, en 2018, car il avait entendu mes voix. Quand il m'a envoyé les démos, cela m'a beaucoup plu. C'était tout ce que j'avais envie de faire dans la musique ! J'ai accepté tout de suite et cela a été un coup de foudre musical mais aussi amical, puisqu'après j'ai rencontré Jay et on a beaucoup beaucoup rigolé dès le départ et Butch est ensuite entré dans l'aventure. On est une famille maintenant.

On sent qu'il y a une vrai osmose et un projet unique. Akiavel fait du Akiavel...
Oui c'est ça, car on vient tous les quatre d'univers metals différents. Moi, par exemple, j'étais Death old school. Je suis très fan de Carcass, Cannibale Corpse. Chris, mon guitariste, va être plus sur du Metallica ou Gojira au niveau de l'inspiration. Mon bassiste est plus issu du HardCore et mon batteur du Thrash, fan de Testament. Tout ça, ça fait du Akiavel, cela nous fait aussi travailler sur des zones d'inconfort car on s'aventure sur d'autres styles et si le morceau nous plait, on le grave dans le marbre.

Comme vous venez d'univers différents, comment composez vous les morceaux ?
En général c'est la guitare en premier. Chris émet des idées et Jay compose aussi. Cela part souvent de ces deux-là. Après, Butch met sa batterie et moi je viens en dernier quand le morceau est terminé. Quand je reçois un morceau, je le trouve plus ou moins adapté pour tel personnage ou telle histoire et je fais tout ce qui est paroles.

L'univers en terme de parole vient de toi ?
Oui, en fait, je propose l'idée et les garçons me valident.

Des thèmes inhabituels avec les tueurs en séries, les sciences occultes, beaucoup d'influences musicales et du coup, les groupes qui vous influencent, ce sont lesquels ?
Joker ! On a tellement des goûts différents qu'il n'y a pas d'influence. Le seul groupe sur lequel on est tombé d'accord, c'est Gojira. Il y a ce côté atmosphère qui te tape, leur univers et c'est peut être le point commun que l'on a avec eux. On a cet univers particulier et on essaie de faire entrer les gens dans notre univers. Tout ce qui est serials killers par exemple, le deuxième album, ce n'est pas l'apologie du crime, c'est la question du pourquoi on passe à l'acte, la frontière entre le bien et le mal. Le premier album lui est plus sur les blessures émotionnelles, c'est plus personnel, le troisième album lui, il va de l'ombre à la lumière car on est des gens très optimistes. Il parle de karma, du fait que la vie est dure et que l'on a besoin de reprendre sa vie en main.

Akiavel Akiavel Ces trois albums sont un triptyque. Dés la conception du premier album, vous aviez cette conception du triptyque ?
Oui et ceux qui suivront seront dans la suite aussi.

Cela explique votre production prolifique. Trois ans, trois albums...
Il y a une explication, lorsque le premier album est sorti, deux semaines plus tard nous étions confinés. Toutes les dates de concerts ont sauté et donc, on en a profité pour travailler sur le deuxième. Puis, dés que le deuxième était fini, on s'est dit : "allez, on se lance dans le troisième !". On était très créatif à ce moment-là.

Et le quatrième ?
Il est dans les tuyaux. On va l'enregistrer chez HK en compagnie aussi de Stéphane Burriez.

Akiavel est en train de s'imposer comme l'un des grands noms du Metal français. Comment cela vous touche ?
Cela nous touche énormément, cet engouement pour notre groupe, les fans qui ne nous ont jamais lâché depuis le début et plus on joue, plus il y a des gens qui viennent nous voir après les concerts, qui nous découvrent et qui nous disent qu'ils adorent et que c'est génial. On échange avec plein de nouvelles personnes et cela, on ne s'en lasse jamais. Je pense que c'est pour cela que les musiciens veulent réussir dans la musique. La musique, c'est de la communication et si on est compris dans cette communication, c'est gagné, on est comblé.

Il y a juste à voir la queue à votre merch !
C'est juste génial !

Les designs de vos albums sont très beaux, comment les concevez vous ?
Je ne pourrai pas te dire les noms car je vais les écorcher ! Ce sont des artistes confirmés et on veut faire travailler de vrais artistes, que ce soit pour les pochettes de vinyle ou d'album, pour les tee-shirts etc... On essaye toujours de travailler pour des artiste dont on aime le travail. On préfère travailler comme ça, avec des choses qui nous touchent.

Akiavel Akiavel Vous tournez beaucoup, avec des gros festivals en France ?
Oui, c'est grâce à Rage Tour que l'on part beaucoup. On leur doit beaucoup.

Peut-être des destinations plus exotiques à venir ?
On a déjà joué sur l'île de la Réunion. Il est prévu que l'on joue en dehors de la France. On sait déjà que l'on va faire un tour en Allemagne l'année prochaine. Il y a plein d'autres choses qui doivent se confirmer pour la suite, on verra...

L'évolution des femmes dans le métal ?
Cela évolue, on est de plus en plus nombreuses, et il y a une parité qui est en train de se faire. Ce n'est pas parce que tu es une nana que tu ne sera pas accepté en tant que musicienne. Pour moi, la musique n'a pas de sexe. Donne ce que tu as, travaille, travaille ton instrument et va au meilleur de ce que tu veux donner. c'est ce que je dis aux petites jeunes filles qui viennent me voir. Le chemin est beau même si c'est dur, s'il faut mettre de l'énergie, et aussi de l'argent car sortir un joli clip c'est aussi un investissement. Aujourd'hui, tu dois te démarquer, investir, donner du contenu. Le message que je veux faire passer, c'est : "n'abandonnez pas !" Si vous avez un projet, un rêve, il faut bosser, il faut se donner les moyens et se lever touts les matins en se disant qu'est-ce que je peux faire pour devenir meilleur ? D'abord, tu t'investis et après cela te revient, c'est un boomerang et c'est du positif.