Grosse intro' présageant déjà une puissance de feu qui va certainement barbouiller les enceintes à la force du riff (carnassier), l'inaugural "Anti-pattern" prend tout son temps pour gentiment déflorer les enceintes et ouvrir ce nouvel album d'After the Burial de la meilleure manière qui soit. Efficace et ravageuse. Les Américains sont déjà à pied d'œuvre et si le faux rythme de ce premier morceau peut étonner au départ, la suite va doucement remettre les choses au clair. "Of fearful men" accélère le rythme, jongle entre djent/metal fuselé et death bourrin, usant de tous les artifices du genre (qui a dit poncif au fond de la salle ?) pour imprimer sa marque. Et là, les choses se gâtent...
Maestria formelle exacerbée, presque au bord de la déshumanisation de l'œuvre, un wagon d'effets arrosés un peu partout pour donner un peu plus d'impact à un ensemble qui en manquerait sinon un peu trop largement, After the Burial a clairement conscience de ses défauts intrinsèques. On ne peut nier son optimisation technique glacée, mais on ne peut pas non plus passer sous silence ses manques en matière d'inventivité pure en termes de composition. Et si le groupe essaie de noyer le poisson en studio ("Pennyweight", "Disconnect", "Nine summers"...) en variant les petits emprunts ci et là (flamenco-re, hardcore-punk, électronique, rock acoustique), on n'a guère de doute sur le rendu live final. A moins que les Américains n'arrivent à se réinventer complètement dès lors qu'ils foulent la scène.
Pris indépendamment, les morceaux restent largement audibles, surtout au regard de la production actuelle, mais lorsque l'on écoute l'album dans sa globalité, il ressort un sentiment d'artificialité et de début - sinon pire - d'ennui ("Virga", "Neo soul", "Parise") qui ne peut faire oublier que, surproduit comme une véritable machine de guerre du genre, Wolves within n'en reste pas moins quasi vide de toute substance dès lors que l'on passe outre son arsenal technique. Et si le neuvième et ultime morceau de l'album, "A wolf amongst us", parvient légèrement à atténuer ce propos, le constat final n'en demeure pas moins sans concession : After the Burial n'a certainement plus grand-chose à dire mais étant donné qu'il est "bankable" pour le business du genre, il continue sa route sans dériver d'un iota de ce qui peut faire de lui une petite cash-machine. On en vient presque à souhaiter un crash en plein vol (métaphoriquement) sinon a minima une profonde remise en question créative, libératrice.
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After The Burial : Chronique LP
Wolves within
After The Burial
LP : Wolves within
Label : Sumerian Records
Date de sortie : 17/12/2013
LP : Wolves within
Label : Sumerian Records
Sumerian Records (507 hits)
Date de sortie : 17/12/2013
Anti-Pattern
Of Fearful Men
Pennyweight
Disconnect
Nine Summers
Virga
Neo Seoul
Parise
A Wolf Amongst Ravens
Of Fearful Men
Pennyweight
Disconnect
Nine Summers
Virga
Neo Seoul
Parise
A Wolf Amongst Ravens
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