adema : planets Aprés un premier album remarqué, Adema, un deuxième plus discret mais où le groupe affirmait son identité, Unstable, certains ne pensaient pas les revoir... Mais le départ de Mark Chavez qui était pour beacuoup dans la (re)connaissance du groupe n'a pas érodé l'envie des musiciens de continuer, ils filent le micro à Luke Caraccioli et gardent le même nom... Planets, ce troisième album, est dans la lignée du précédent même si le chant très doux donne un côté encore plus mélo aux titres. Cette direction est donnée par les anciens membres qui étirent leur riffs ou sortent une gratte accoustique ("Rise above") et n'hésitent plus du tout à jouer sur le charme ("Planets") plus que sur l'agressivité (l'énergique "Shoot the arrows" devient une exception...). Les guitares distoridues et abrasives ne sortent que trés peu du placard ("Until now", "Chel", "Vikraphone") et même quand elles sont présentes, il y a toujours un petit quelque chose quelque part pour calmer le jeu... Et c'est souvent le nouveau chanteur et ses mélodies simples et efficaces qui se place au premier rang en sortant des refrains à faire pleurer Walt Disney ("Tornado"). Aseptisé et présenté par un artwork lamentable, on pourrait facilement descendre ce Planets mais les lascars réussissent tout de même à nous accrocher, notamment avec des morceaux du genre de "Better living through chemistry" qui n'est pas taillé pour les college-radios et mixent assez bien jolies mélodies et ambiance tendue.
Adema était rentré dans le rang avec Unstable, Planets ne les fera pas en sortir, et s'ils ont survécu au départ de Mark Chavez, il va falloir que Luke ("Luke, je ne suis pas ton demi-frère") fasse ses preuves en temps que frontman car le combo devra de nouveau passer l'épreuve des planches pour s'installer dans la durée.