Qui, que, quoi, comment ? Adagio n'est pas mort ? Ah ben mince. Ça faisait un bail (de huit ans tout de même) que pourtant on n'en entendait plus parler. Mais en revenant avec un opus titré Life, le groupe est bien décidé à nous montrer qu'il est «vivant» !
Alors que vaut ce nouvel album des Montpelliérains, alors que le précédent, Archangels in black, avait été reçu comme une véritable bombe ? J'avais aperçu sur YouTube un des titres ("Darkness machine"), qui annonçait une composition complexe, moderne, mais toujours aussi sombre. Après l'écoute complète de l'album, cette tendance se confirme. Il m'aura fallu plusieurs écoutes pour pouvoir apprivoiser l'ensemble. Adagio offre un metal symphonique, épique, dark, auquel le groupe nous a toujours habitué. Comme toujours avec un «patron» tel que M. Stephan Forté, l'ensemble est empli d'une grande virtuosité. Chaque membre du groupe peut laisser éclater son talent. Les amoureux de guitare pourront se délecter des riffs puissants et des grandes tirades de Stephan Forté, qui ne tombe pas pour autant dans les mauvais penchants de la démonstration technique. Les fans d'expérimental, eux, se régaleront de la variété instrumentale qu'amènent les claviers et le violon, ou encore de la flûte.
Alors face à un tel savoir-faire, il est compliqué de détailler morceaux par morceaux. Le titre éponyme "Life" est un excellent résumé de ce qu'est l'album : un savant mélange de douceur, de noirceurs, d'instrumentations variées. Si vous avez découvert Adagio avec son précédent album, il va vous falloir un temps d'adaptation, le groupe reprenant une construction moins directe, plus progressive, comme sur Underworld, leur second brûlot. Life est un album riche, complexe à souhait, traversé de superbes mélodies, qui m'a tout simplement scotché. Je le recommande.
Publié dans le Mag #29