Le ballet des anges est le deuxième album du trio nantais qui pratique un brutal death s'inspirant du death metal floridien des années 90. Et bien, tu veux du brutal, en voilà !
Après une intro toute en douceur, le trio te saute directement à la gorge comme un pitbull affamé ! Ils t'enchaînent par des riffs cinglants, une basse et une batterie agressives qui te marchent dessus pendant trois chansons ! Dès la première, tu passes en apnée, et cela dure, dure et dure. Alors, c'est ce que l'on attend du brutal death, une ambiance oppressante qui finalement va parfaitement avec l'histoire démoniaque qui nous est proposée. Cependant, on n'est pas tous des Jacques Mayol et trois chansons en apnée, cela finit par être long ! Heureusement, la délivrance arrive avec "Asael". À partir de cette piste, les Nantais développent leur death. Ils mélangent leurs qualités techniques avec une harmonie qui ne perd pas en violence mais qui gagne en profondeur. Il nous attrapent et nous emmènent sans souci dans leur voyage pour nous raconter les origines des démons et des anges déchus. Au final, la production est de bonne facture même si on aurait aimé qu'il nous montre plus tôt dans l'album leur death technique mais sans excès pour nous entraîner dans leur univers. L'album mérite plusieurs écoutes pour en saisir la belle complexité et la maturité qui s'en dégagent. Pour un deuxième album, c'est vraiment une belle réussite.
Alors, installez-vous bien confortablement pour profiter comme il se doit des 39 minutes infernales du Ballet des anges d'Ad Vitam Infernal. On appréciera l'artwork de Jérôme Mahé qui est de très belle facture. Cela fait du LP un bel objet, ce qui est important à l'heure du dématérialisé.
Publié dans le Mag #63