ACOD - II the Maelstrom Avec son entrée en matière Gojiresque, ACOD se rappelle à notre bon (et frais) souvenir puisque peu de temps nous sépare de l'EP qui avait titillé nos oreilles voilà quelques mois (Another path...). Si tu ne te l'étais pas procuré, rien de grave puisque l'intégralité de ses titres se retrouvent ici, l'ordre n'est pas le même mais leur intégration avec les autres morceaux est bien réussie, l'excellente qualité des 5 titres s'étend et s'entend sur les 13 d'II the Maelstrom.

J'ai déjà dit pas mal de bien d'Another path..., tu peux aller relire l'article et il va falloir ajouter quelques bonnes choses encore. Déjà, côté artwork, le groupe a progressé, le choix est moins malheureux même si on est encore très loin de la qualité des pochettes du moment (surtout dans le death et le métal qui tabasse où certains rivalisent de classe). Comme quoi, avoir un artiste de renom (Vasco a bossé pour Keep of Kalessin, Slayer, Dark Funeral, Dimmu Borgir...) ne fait pas tout, m'enfin, chacun ses goûts. Côté musique, et encore une fois, c'est ce qui prime largement sur tout le reste, faut vraiment être du côté des éternels grincheux pour trouver à redire sur cet album qui allie puissance et efficacité, savamment dosé pour être aussi homogène que diversifié. Le groupe en lui-même est capable de jouer dans les registres les plus sombres (avec des parties growlées du plus bel effet) comme les plus aériens (grâce à quelques petites mélodies bien senties). Pour varier les ambiances, ACOD est allé chercher du côté de quelques instrumentations au moment d'arranger ses titres, comme ce violon sur "Cold", ou a demandé à leur producteur de participer à "Unleash the fools", il se trouve que l'homme derrière les manettes est Shawter (Dagoba), c'était donc assez "facile" de l'intégrer dans ce titre. Ce n'était peut-être pas la même mayonnaise pour Bjorn Strid (Soilwork) qui apporte un peu plus de relief à "Ghost memories" avec des chants alors très tranchés qui se répondent sur une rythmique lourde et un peu simpliste en apparences. Le résultat risque de ne pas plaire à tout le monde tant ce morceau dévie un peu de la ligne tracée le reste du temps par ACOD.

Amateur de death ouvert, il est temps de plonger dans le Maelstrom des Marseillais qui sont aujourd'hui au meilleur de leur forme. C'était attendu mais ce troisième album d'ACOD est bel et bien l'une des sensations métal de l'année. A savourer.