ACOD - The divine triumph Marche après marche, Acod poursuit son ascension et si c'est celle des ténébreuses abysses qui nous est proposée pour entamer l'expédition dans The divine triumph, c'est bien vers les sommets que chaque composition les mènent. L'obstacle que représente la séparation avec leurs deux guitaristes (JB & Chris) n'a pas tant ralenti les Marseillais qui se sont faits de nouveaux amis (au moins en studio) en la personne de Matt (guitariste de Nightmare) et Richard (spécialiste des arrangements et des samples, déjà à l'œuvre chez Tamtrum par le passé). Idem pour la signature surprise chez Jive Epic (Kyo, Empyr, Indochine, Maître Gims, Pascal Obispo ou Black M !) qui pouvait laisser craindre un arrondissement des angles, à l'écoute de l'opus, on est rassuré et le trio va pouvoir partir sereinement à la conquête du monde via Sony.

Parce que ce n'est pas moins le monde que vise désormais Acod, ils ont triomphé de celui des Dieux, reste celui des hommes et tous ceux qui vont les entendre risquent d'être rapidement aussi convertis que je le suis. Et même si j'adorais leurs côtés mélodiques (ils ont quasiment tous disparus, cette voie était tracée depuis le trois titres numérique Inner light), ils ne me manquent pas, tant les orchestrations donnent du volume à ce nouveau Acod (qui a d'ailleurs changé de logo, celui-ci étant plus réussi que le précédent, et oui, c'est presque un ambigramme !), leur death bien trempé se colore de quelques ambiances black grâce aux samples et à l'ultra-présence des growls, étant donné la richesse rythmique des morceaux ("Omnes tenebrae", "Beyond depths"...), le groupe garde une dynamique diabolique et les quelques temps de répit ne présagent que le chaos qui finit fatalement par nous tomber sur la gueule.

Bien qu'amoindri numériquement, Acod réussit à se développer, à trouver de la hauteur comme de la profondeur pour véritablement mériter sa comparaison avec Gojira ("Between worlds", le début de "Sleeping shores"...) en proposant sa version personnelle d'un death moderne et percutant. Ayant reçu le disque en juin, c'est pour moi, l'album de l'été, pour toi qui le découvre depuis fin août, c'est l'album de la rentrée, c'est pas mal non plus ... en attendant de le revoir au sommet des habituels classements annuels cet hiver.