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Les prémices d'Aabsinthe voient le jour en 2001, à la suite de la rencontre de Pierre et Hugo (guitares) et Sylvain (batterie), ce noyau dur évolue alors dans un style proche de la scène suédoise (In Flames, Soilwork, Dark Tranquility), avant de s'orienter vers une musique plus complexe et plus personnelle. C'est en 2003 que le groupe se modifie avec l'arrivée de Romain à la basse et d'un claviériste. N'ayant toujours pas de chanteur, c'est Pierre qui s'y colle de manière concluante. Après une première maquette enregistré par Laurent Navaro et plusieurs scènes en compagnie de Winds of Torment, Decent, Destinity, le groupe entre en studio pour son premier album autoproduit The loss of illusions en septembre 2004, sous la houlette de Tom d'Hérin.
Artistiquement, le groupe poursuit son évolution et s'oriente vers une musique plus complexe, technique, violente et émotionnelle.

Aabsinthe / Chronique LP > The loss of illusions

Aabsinthe : The loss of illusions La musique d'Aabsinthe est d'une noirceur malicieuse. Des compositions assemblées avec force et fracas, des ombres lointaines qui n'ont de cesse de se rapprocher, The loss of illusions subit de plein fouet les attaques en règle d'une armée de guitares, d'un combo basse-batterie torturé et d'un chant caverneux. Plongeant dans le death atmosphérique avec ferveur et dévotion, Aabsinthe charge ses ambiances d'éléments originaux et évite répétitions et les longueurs, ce qui avec une moyenne de six minutes par titre n'est pas une sinécure.
Deux vocaux tout droit des profondeurs d'outre-tombe, qui s'essaye avec maladresse à un registre plus classique sur "The silent agony", une tentative vite oubliée grâce à des titres comme "Frozen tears" ou "Ex nihilo", guitares accérées surgissant sans trèves, des bruitages inquiétants comme sur "Bleeding faith", et des ambiances hurlantes ou étouffantes notamment sur l'épileptique et tachycardique "Near death experience", Aabsinthe emplie l'espace de strates sonores aux tentacules attachantes. On essaie de s'extraire des abîmes pour ne faire que replonger... inexorablement.
Coups d'éclats et coups de génies, les titres de l'album sont denses, ambiancés et pourvus de breaks relançant la machine à vive allure sans coup férir. Ces onze titres de The loss of illusions sonnent comme autant de glas retentissant sous un ciel chargé de nuages lourds, un plafond bas que les guitares et le chant font tout pour retenir, le chaos semble si proche...