400 The Cat - Stf Helix Nebula Ce groupe constitué de membres de Morgue et Superstatic Revolution a vraiment tous les atouts pour marquer les amateurs du genre. Et le genre en question, c'est le hardcore à la Breach, Botch, Converge... Une frange saturée de groupes passables où 400 The Cat arrivent à tirer leur épingle du jeu assez brillamment.

Dès le premier titre, "Dead hearts", on s'en aperçoit d'ailleurs assez rapidement, quelque part entre la virulence d'un Celeste et les aspirations mélodiques d'un I Pilot Daemon, 400 The Cat a une personnalité bien affirmée avec tout ce qu'il faut en terme d'ingrédients pour que la formule nous galvanise bien vite les oreilles : voix à gorge déployée, riffing en mode parpaings, un son sous testostérones taillé par Serge Morattel, soit un mec qui a bossé sur un paquet d'albums géniaux (Knut, Ventura, Year Of No Light, Houston Swing Engine...).

La suite n'est pas en reste et même si elle n'est pas surprenante, elle demeure aussi fracassante que ce premier titre en forme de prise de contact carnassière, entre les accalmies, les retours de flamme, les coups de sang qui n'en finissent pas d'accaparer les oreilles, l'attention ne faiblit pas et ce jusqu'à la dernière piste de l'album intitulé "Epilogue" qui dure près de 13 minutes : un riff cryogénisé tourne en boucle, des voix raisonnent en arrière plan, le morceau vire en mode mantra pour partir ensuite dans un bordel organisé. Assez vertigineux et vraisemblablement l'un des meilleurs disques du genre en France depuis le dernier I Pilot Daemon, ce qui remonte à quelques levées de coude. Oui, au W-fenec, le temps se compte en apéros.