Metal Métal > 30 Seconds To Mars

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Bon nombre d'acteurs qui croyaient pouvoir monter un groupe de rock se sont déjà cassés les dents (cf Keanu Reeves !) et l'inverse a également démontré que jouer la comédie ne s'improvise pas non plus (Ice Cube, Johnny Hallyday, ...). C'est donc un défi difficile que s'est lancé Jared Leto (chant, guitare) en montant 30 Seconds To Mars, lui qui s'était illustré dans Requiem for a dream ou Panic room, et a participé à pas mal d'autres films comme La Ligne rouge, Urban legend, Fight club ou American psycho. Et dans cette histoire, il embarque son frère Shannon (batteur), Matt Wachter (basse), Solon Bixler (guitare) et Kevin Drake (guitare, il lâchera le groupe durant l'été 2002). Une petite démo, Welcome to the universe, circule bien vite, le groupe, est alors invité par Puddle of Mudd sur sa tournée américaine, ils signent chez Immortal / Virgin et c'est Bob Ezrin (Pink Floyd, Alice Cooper, Kiss) en personne qui va produire leur premier gros bébé qui sera laissé sans nom. Les Californiens (même si Jared est originaire de Louisianne...) avaient composé prés de 50 chansons avant de s'isoler dans le Wyoming d'où en sortiront 11 (et un titre caché sans grand intérêt). Avant de décoller vers Mars, l'album arrive sur Terre fin septembre.
Tomo Milicevic (guitariste) remplace à lui seul les deux guitaristes durant la tournée qui emmène le groupe à travers le monde et Jared retourne au cinéma (Alexandre, Lord of war...) tout en continuant de composer quelques titres... En 2004, le groupe enregistre un nouvel opus qui ne sortira qu'à la fin de l'été 2005 : A beautiful lie.
En décembre 2009, le combo annonce la guerre avec This is war mais c'est plutôt la Bérézina...

30 Seconds To Mars / Chronique LP > This is war

30 Seconds To Mars - This is war En 2009, deux malheurs ont touché Jared Leto : il a vu Les choristes et il a acheté un clavier sampler dans une brocante. Apparemment, lui, ça lui a plu mais pour nos oreilles, c'est un drame absolu. Sur le papier, il y avait pourtant du bon avec Flood à la prod (Smashing Pumpkins et NIN), des fans invités pour faire des percus et des choeurs lors d'un concert, 2000 pochettes différentes avec des photos de fans puis pour tout le monde en dessous un joli tigre, une déclaration alléchante : "le meilleur album du groupe" d'après son leader et enfin un titre qui claque : This is war.
A la première écoute, on attend que ça parte et du coup, on réécoute l'album mais non, ça ne décolle jamais. Pire, plus on écoute This is war, plus on lui trouve des défauts. Les guitares sont envoyées aux oubliettes, leur son est aseptisé au possible, remplacées par des samples et des claviers électro pourraves (quelque part entre le tube de l'été moldave et Jean Michel Jarre), merde, en fait Flood a aussi produit Depeche Mode et U2 ; et c'est plus pour ça qu'il a été choisi, plusieurs titres flirtant allégrement avec ce que U2 a fait de pire ces dernières années. C'est un choix, très discutable mais on peut encore laisser le droit au combo de faire des tests, d'explorer des pistes... Par contre, là où la faute de goût est manifeste c'est quand on se farcit le choeur des fans transits à peu près tout le temps, jamais ils ne ratent une occasion de placer des "oh oh oh" mielleux, sur un morceau genre l'intro ("Escape" avec sa déclaration de guerre inquiétante This is war) ou l'outro grégorienne "L490", pourquoi pas, mais pas partout, merde, faut arrêter de déconner !
Et quand je me dis que je suis sévère avec ce groupe que j'aime beaucoup (quel putain de premier album), il suffit que je me remette "Closer to the edge" dans les feuilles pour ne pas hésiter à en remettre une couche : This is war est une daube absolue. This is shit.

30 Seconds To Mars / Chronique LP > A beautiful lie

30 Seconds To Mars : A beautiful lie Le chroniqueur consciencieux a un double plaisir à l'écoute de ce nouvel opus de 30 Seconds To Mars, tout d'abord il retrouve le son de la voix et de la guitare de Jared Leto aprés tout de même 3 ans d'absence, ensuite il se replonge dans l'éponyme 30 seconds to Mars qui n'a pas pris une ride... Le riff électronique de "Attack" (un titre de chanson à la mode ?) remet tout le monde dans le bain en moins de 30 secondes, ça repart sur les chapeaux de roue, l'usine à hits fonctionne toujours et le charme de Jared opère avec une vitesse lumineuse, "A beautiful lie" en témoigne. Séduit avec les deux premiers titres, est-il nécessaire de commenter les 8 autres ou tu as compris qu'il n'y a rien à faire contre la douceur de frappe de 30 Seconds To Mars ? Le plaisir continue et dans l'ensemble, A beautiful lie se révèle moins "agressif" que son prédécesseur, les riffs sont moins attaqués, les guitares se marient en douceur avec les samples et les rythmes, le ton cajoleur de Jared ("Was it a dream ?") n'en est que plus à son aise... Aprés le "Attack", 30STM joue donc plutôt sur la défensive tout en restant sur le qui-vive ("The fantasy") et si l'ultime titre, "A modern myth", passe à l'acoustique avec classe, on avait atteint la limite du mielleux sur "The story", le titre caché n'est pas un baroud d'honneur, 30 Seconds To Mars termine donc son album dans le calme.
Plus posé, A beautiful lie est moins convaincant que l'éponyme dont les titres phares sont toujours incrustés dans nos mémoires ("Capricorn (a brand new name)", "Oblivion" ou "Buddha for Marry") même si c'est toujours un bonheur de se faire balader par les frères Leto et leurs comparses. On sait qu'ils ont composé prés de 40 titres pour n'en retenir que 10 et que le track-listing a été trés dur à définir (d'ailleurs, même la maison de disque était perdue, elle a inversé 2 titres de chansons sur le CD promo), le groupe a certainement privilégié l'homogénéité à la diversité, on gagne donc en profondeur ce qu'on perd en vivacité...

30 Seconds To Mars / Chronique LP > 30 Seconds To Mars

30 seconds to mars 30 Seconds To Mars s'écoute très facilement ! Pas la peine d'écouter l'album 150 fois pour enfin comprendre pourquoi on l'aime à ce point-là, mais ça ne veut pas dire qu'il ne cache pas quelques finesses qui se laissent découvrir petit à petit, tels ces petits effets samplés que l'on retrouve un peu partout... Les mélodies, les refrains, tout est là pour nous promener dans leur vaste univers, 30 Seconds To Mars nous montre le chemin à suivre et avec des titres de la trempe de "Capricorn (a brand new name)", "Oblivion" -Everybody run now- ou "Buddha for Marry", il est difficile, voire impossible, de refuser l'invitation au voyage. Production impeccable, sonorités très proches de la vague californienne "néo-cold" qui regroupe Orgy, Spineshank ou Adema, l'album sonne très propre sur lui, une machine à sons et à tubes très bien huilée. Les seuls petits accrocs sont la simplicité de certains titres comme "Edge of the Earth" ou "Welcome to the Universe" mais leur efficacité est telle qu'on les chantonne tout autant que les autres ! Les tomes sont particulièrement bien utilisés, les guitares jouent sur les effets plus que sur l'inventivité des riffs, la basse n'en fait pas trop (pas assez ?), la grosse et bonne surprise de ces fidèles descendants d'un Depeche Mode dopé aux corticoïdes, c'est l'aptitude de Jared Leto à chanter (et à jouer de la guitare, mais ça, c'est déjà plus à la portée de tout le monde !). Non seulement sa voix est très agréable et ses mélodies bien travaillées mais en plus, on perçoit par moment de véritables capacités à tenir une scène ("Fallen", "Echelon") et à transformer cette musique de studio en furie scénique émotionnellement bien plus sombre que lisse, plus percutante que dansante.
Le premier album de 30 Seconds To Mars est très efficace dans nos enceintes et nous donne surtout envie de les voir en live et de monter avec eux pour parcourir "93 million miles" en 30 secondes !