30 seconds to mars 30 Seconds To Mars s'écoute très facilement ! Pas la peine d'écouter l'album 150 fois pour enfin comprendre pourquoi on l'aime à ce point-là, mais ça ne veut pas dire qu'il ne cache pas quelques finesses qui se laissent découvrir petit à petit, tels ces petits effets samplés que l'on retrouve un peu partout... Les mélodies, les refrains, tout est là pour nous promener dans leur vaste univers, 30 Seconds To Mars nous montre le chemin à suivre et avec des titres de la trempe de "Capricorn (a brand new name)", "Oblivion" -Everybody run now- ou "Buddha for Marry", il est difficile, voire impossible, de refuser l'invitation au voyage. Production impeccable, sonorités très proches de la vague californienne "néo-cold" qui regroupe Orgy, Spineshank ou Adema, l'album sonne très propre sur lui, une machine à sons et à tubes très bien huilée. Les seuls petits accrocs sont la simplicité de certains titres comme "Edge of the Earth" ou "Welcome to the Universe" mais leur efficacité est telle qu'on les chantonne tout autant que les autres ! Les tomes sont particulièrement bien utilisés, les guitares jouent sur les effets plus que sur l'inventivité des riffs, la basse n'en fait pas trop (pas assez ?), la grosse et bonne surprise de ces fidèles descendants d'un Depeche Mode dopé aux corticoïdes, c'est l'aptitude de Jared Leto à chanter (et à jouer de la guitare, mais ça, c'est déjà plus à la portée de tout le monde !). Non seulement sa voix est très agréable et ses mélodies bien travaillées mais en plus, on perçoit par moment de véritables capacités à tenir une scène ("Fallen", "Echelon") et à transformer cette musique de studio en furie scénique émotionnellement bien plus sombre que lisse, plus percutante que dansante.
Le premier album de 30 Seconds To Mars est très efficace dans nos enceintes et nous donne surtout envie de les voir en live et de monter avec eux pour parcourir "93 million miles" en 30 secondes !