Publié le 06/03/2012 à 21:41
Édité le 06/03/2012 à 21:42

OS DRONGOS - Une putain de découverte

Concert de OS DRONGOS
Bourget-du-lac
lundi 27 Fevrier 2012 à la salle EVE dans le cadre du festival «Campus en Fête»


Mais qu'est ce que je fous là ? Ce fut m'a première réaction une fois la fosse atteinte : passer un prix d'entrée un peu salée (8 euros pour une soirée sur un campus...) je me retrouve face à un groupe de métal post-pubère certes honorables mais en rien extraordinaire. Je bats en retraite au bout d'un tiers de chanson et cherche à me réfugier vers le bar et malheur à moi il n'y avait pas d'alcool si ce n'est une pléthore de bouteilles de sirops. Putaiiiin! Mais qu'est ce que fous là ? Je me retourne et scrute les horizons remplis de quidams clairsemés ci et là et je me sens subitement vieux de mes 32 ans au sein d'une foison de jeunes étudiants proprets et de midinettes à peine aguichantes. J'allais me noyer dans le sucre et l'acné quant mon frêle et insistant pote de bringue m'assène un « Attends tu vas voir» pour redonner du baume à mon coeur nauséeux. On est lundi et pour la première fois de ma vie je commence à haïr mon meilleur ami. « Y parait que le groupe d'après est vraiment pas mal».

J'étais dans la fosse et j'avais touché le fond. Mais mon ami avait raison et arriva bientôt la salvation : deux types débarquent, l'un éreintant et la mine exténuée s'avéra le batteur, tandis que l'autre était affublée d'une cabane à oiseau sur la tête (si, si). Ce dernier fourra son micro dans le porche d'entrée boisé pour nous haranguer de drôles de sentences paranoïdes et psalmodier. Et pour compléter ce tableau grotesque mais intriguant, rodait autour d'eux un troisième gus déguisé en ... la Mort, tout tunique à capuche (mais sans sa faux). C'est étrange; ma bile redescends. Mais qu'est que je fous là commence à prendre un tout autre sens.
L'hurluberlu prédicateur en chaussettes de foot rayées se décoiffa de son heaume à piaf - laissant découvrir un magnifique bandeau vermillon comme on en fait plus posé sur une grasse tignasse blondasse - pour se saisir de sa basse. Et là, je retrouve foi en l'amitié : c'est bon, plutôt bon. Ca envoie le pâté. Je remue du cou, tape du pied, fronce les lèvres inférieures en une moue satisfaite et impressionnée. Le son est un peu pourri : la batterie trop lointaine, la voix trop présente et le son de la basse trop enflée pour en discerner les subtilités mélodiques. Mais l'essentiel n'est pas là : j'assiste à un vrai live, à une performance où pulse l'énergie rock teinté de punk. C'est cool, vrombissant, entêtant. Les deux types y vont à fond et putain ça fait plaisir. Ils entrecoupent leur set de petits dialogues toujours aussi barrés où il est question de foret, d'écureuils et de «lendemain qui chante» : ambiance cathartique et parodique dont on ne comprend pas grand chose mais qui fait bien marrer; ils se menacent avec un fusil, la mort (qui rode à l'étage et sur scène) gonfle des ballons pour les donner au public,...
Et ils reprennent de plus belle avec style aussi groovy que pétaradant : y a du Joy Divison en eux, du Creedence et du Primus. Le mélange vous semble bizarre ? Mais sur scène ça devient une évidence, une fusion assez décoiffante. Une musique typée. Ouais, c'est ça : ce groupe est typé. Y a un truc à eux, un je-ne-sais-pas-trop-quoi qui les fait sortir du lot malgré le son de la salle qui ne les met pas à leur avantage.

Mais ma surprise ne s'arrêta pas là : une fille débarque, farouche et effrayée, un pot de Nutella à la main. Dans une scène un peu tarabiscotée, elle chope la basse et le chanteur prend alors une guitare électrique. Ca fait bizarre : un set d'une demi heure en combo basse/batterie pour arriver d'un coup à ce trio (la Mort ne rode plus, je suppose que la fille se cachait derrière...). Ils reprennent donc à trois pour un changement, ou plutôt un glissement de style : évolution pas radical mais plus un style plus ample, aérien, profond même. Je sens la bassiste un peu hésitante au début mais j'oublie vite, ça passe nickel peu à peu. La transition effectuée, je me suis réadaptée et j'ai pris une nouvelle claque : moins punk, plus élaboré dans la construction des morceaux grâce à une guitare qui part dans des solos évoquant un western nocturne, un grand ouest sidéral et électrique; un rêve de poussière de feu et de cendres stellaires. Je suis émue autant qu'avant j'étaie euphorique. Progressivement, les rondes de basses se bouclent dans mes oreilles, la batterie reste impeccable et le chanteur guitariste a présent assagi physiquement déploie une nouvelle palette d'émotions, plus rentrées et caverneuses. Et je me surprend à fredonner des chanson que je découvre à peine.

Le concert s'achève. Je suis comblé. Je remercie mon ami de m'avoir forcé à rester. J'achète leur vinyle (et oui, en plus de cds, ils ont même des vyniles quoi!) et rentre chez moi, fier et heureux d'avoir découvert un groupe inconnu mais qui m'a marqué.

Typhus Ted


PS :
j'ai trouvé leur Facebook :
http://www.facebook.com/pages/Os-Drongos/105480...

et puis une vidéo bien cool :
http://youtu.be/9izf_YY8JbE

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Publié le 16/08/2008 à 11:18
Édité le 16/08/2008 à 11:18

Metallica@Rock en France 2008

Ça fait toujours plaisir de retrouver la grande place d'Arras, peut-être un des endroits les plus agréables à regarder du Nord-Pas-De-Calais, célébrant l'architecture et l'esthétique flamande dans ce qu'elles ont de plus appréciables. D'autant qu'en ce 14 août 2008, le prétexte c'est Metallica, l'un des poids lourds de la musique métal donnant son unique concert français dans le cadre du Festival Rock en France. L'affluence ne me paraît pas incroyable et j'ai déjà vu le site bien plus rempli en populace ( à l'occasion de la venu de Depeche Mode par exemple). La faute a un rapport qualité/prix relativement peu attractif (79 euros, 3 groupes) mais la faute aussi a une affiche décevante surtout par rapport aux multiples buzz et rebondissements (Rage Against The Machine, Queens Of The Stone Age, The Prodigy, Down) qui ont provoqué des suées ( pour rien hélas ) chez les amateurs de musique agressive. Ce sont finalement les Landais de Gojira et les Néerlandais Within Tempation qui auront la lourde tache d'ouvrir pour un public qui attend les Californiens de pieds fermes. Premier hic : alors que Gojira entame son set, je suis encore dans la file d'attente qui s'est avéré longue mais alors très longue. Au vu de la masse de metalheadz venus voir le groupe, 4 personnes pour réguler le trafic des entrées, c'est vraiment trop peu et ça cause pas mal de frustrations dans le public qui manifeste déjà son mécontentement au travers d'insultes en tout genre. J'entends le jouissif « Flying Whales » qui raisonne au loin et parvient quand même à assister à vingt minutes du concert de Gojira. La configuration de la scène est somme -toute assez classique : un écran central et deux écrans latéraux qui diffuseront les images lives des groupes mais également des publicités lors des pauses qui horripileront les spectateurs qui préféreront aller déguster des bières aux prix pas trop excessifs. De ce qui m'a été permis de voir (merci l'organisation), les Gojira ont livré un excellent concert avec un set carré, mélange de leurs meilleurs titres mais également de nouveaux titres (« Toxic Garbage Island » et « Vacuity ») de l'album à venir The Way of all flesh. Ils assurent une première partie très convaincante, malgré un son brouillon mal équilibré (la batterie qui noie un peu les autres instruments) et achèveront les fans par un « Heaviest Matter Of Universe » à la rythmique toujours sacrément dévastatrice. Une heure de pause. Les Within Temptation entrent en scène. N'ayant aucune affinités avec ce genre de musique (le métal symphonique à chanteuse lyrique), je m'abstiendrais de donner un avis. Malgré tout, l'ambiance générale me laisse à penser que le groupe fait un peu figure de poil sur la soupe avec son mix de métal symphonique et de chant féminin lyrique terriblement agaçant pour les non-initiés. Une heure et demi de pause. La pénombre gagne le superbe décor de la grand place d'Arras. Un groupe de jeunes squattant la fenêtre d'une vieille bâtisse connaît son quart d'heure de gloire en exhibant leurs intimités et en excitant le public qui n'attend qu'une chose : que les Metallica viennent leur mettre quelques bonnes claques à grands coups de décibels et de compositions d'anthologies. Et ça ne tardera pas. L'introduction d'Ennio Morricone "Ecstacy of gold" raisonne, les Metallica entre sur scène, « Creeping death » où comment démarrer un concert avec de la dynamite en barre et c'est parti pour un peu plus de deux heures de set explosif où les Four Hoursemen alterneront les va et vient temporel dans leur imposante discographie. Difficile de ne pas être déjà conquis lorsque le groupe entame le mythique « For whom the bells tolls » et emboîte le pas sur un « Ride the lightening » sublime. Les Metallica prennent un plaisir évident mais c'est surtout James Hetfield qui étonne par son charisme : il plaisante, interagit avec le public, prend visiblement du plaisir à être là, décidément à des années lumières du quadragénaire dépressif du documentaire Some kind of monster. D'autant plus, que coté chant, là où on pouvait craindre un peu de justesse, Hetfield assure royalement même sur les compositions les plus demandeuses en terme d'investissement vocal. Vécu comme une agréable surprise pour ma part, « The Memory Remains » (issu de Reload) restera le morceau le plus récent joué par le groupe (mis à part le petit nouveau « Cyanide » qui a laissé Arras tiède), le public prendra un malin plaisir à remplacer Marianne Faithfull en entonnant un « la la la la la la la la la la la la. » prenant des allures de Karaoké à l'échelle démesurée. Faisant la part belle à l'album Ride The Lightening en ce début de concert, le groupe se frottera également à son Master of puppets (avec « Sanitarium » et « Master Of Puppets » ) mais aussi au dément ..And justice for all au travers d ' «.And Justice for all » et du morceau « One » dont l'introduction « champ de bataille » sera accompagnée de feux d'artifices et autres effets pyrotechniques. Ça ne paraît pas grand chose mais c'est visuellement terrible et ça contribue à cette ambiance du tonnerre que le groupe a installé durant le show. Les plus vieux fans ont été contentés aux travers d'une set list faisant honneur à la période la plus radicale de Metallica (Kill'em all inclus via la boucherie thrash « No Remorse » entre autres), les plus jeunes auront sans doute également apprécié l'incursion dans le fameux Black Album par le biais des imparables « Nothing Else matters », « Sad But True » et autres « Enter Sandman ». C'est d'ailleurs après un « Enter Sandman » ravageur que les Metallica s'en vont et laissent le public se chauffer à blanc en attendant les sacro-saints rappels qui s'avéreront destructeur (« Last Caress », « So What », et «Seek And Destroy ») et concluront un concert qui a semblé bien court tellement le plaisir à été intense et partagé. Ce soir, Metallica a impressionné par sa puissance et l'énergie déployée. Metallica en live, c'est définitivement quelque chose d'énorme à vivre une fois dans une vie de mélomane.

En ce qui concerne le festival, on ne peut que remercier l'organisation d'avoir fait venir ces légendes vivantes dans un lieu magique comme la grande place d'Arras. Toutefois, faute d'un mieux qualitatif à bien des niveaux (affiches et services) et l'effacement de bizarreries bien agaçantes (les toilettes payantes, une ineptie pour un festival si cher), je ne vois pas ce qui empêchera les fans de se tourner vers les très attractifs festivals belges et leurs professionnalismes largement prouvés.

Introduction : Ennio Morricone - Ecstacy of gold // Set list : Creeping Death - For Whom The Bell Tolls - Ride The Lightning - The Memory Remains - Welcome Home (Sanitarium) - Cyanide - ...And Justice For All - No Remorse - Fade To Black - Master Of Puppets - Whiplash - Nothing Else Matters - Sad But True - One - Enter Sandman - rappel : Last Caress - So What - Seek And Destroy.

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Publié le 15/02/2008 à 23:55
Édité le 15/02/2008 à 23:55

KoRn - Photos et videos de leur passage en Belgique

Le 28 janvier dernier, KoRn était de passage (avec Flyleaf et Deathstars) à Anvers en Belgique.

Des photos sont disponibles ici

De même que des videos:

Deathstars
Flyleaf
KoRn 1
KoRn 2
KoRn 3
KoRn 4
KoRn 5

A noter que ces videos sont téléchargeables via le lien Stage6.

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Publié le 14/02/2008 à 13:54
Édité le 14/02/2008 à 13:54

MASS EN LIVE

Des vidéos live de Mass Hysteria sur la tournée "Une somme de détails"?

=> check it ! http://masshysteria.over-blog.fr

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