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Biographie > Zorglüb maniac

Zorglüb, difficile de trouver un nom aussi naze pour faire de la musique, même dans les dessins animés japonais et les séries Z, les méchants et les planètes ont des noms moins flashy. Au début (en octobre 2000) Mr Loop (sample et tout ce qui est électroniqe mais avec un pseudo comme ça, tu avais du deviné !) et Togk (chant, basse, guitare) avaient appelé leur projet Zorglub System, le "System" est passé à la trappe en décembre 2001 lors de la sortie de leur deuxième démo My own spread, avant de commencer à enchaîner nombre de concerts, notamment avec Porn, Mudcrakers ou Punish Yourself. Avant ça, le duo avait sorti Shoot the clown à peine 2 mois aprés la formation du groupe (!!!), et était devenu un trio l'été suivant avec la venue de Ozed (guitare). Le groupe franchit une autre étape décisive avec leur premier album, Things are pickin'up en octobre 2002, enregistré par Fred Rochette et distribué par Adipocere Records à partir de janvier 2004 pour la France. En octobre 2004, changement de line-up avec le départ de Togk et l'arrivée de trois nouveaux membres avec Xand à la basse, O.R. à la batterie et Keryann au chant, celui devenant plus agressif il confirme l'orientation métal-indus du groupe. En avril 2005, c'est le 4 titres autoproduit From the dust qui voit le jour.

Zorglüb / Chronique EP > From the dust

Zorglüb : From the dust 4 titres résolument indus, avec quelques influences électro et des accents sombres, voilà ce qui se dégage de l'obscur From the dust. Un début à la Ministry, lointain, binaire, saturé, martial, des samples organiques par dessous, "Burn" brule les herbes folles et se révèle avec un chant écorché, guttural, déchiré, on retrouve dans Zorglüb les litanies industrielles qui font le charme de Lucky Striker 201, a Five senSes fisT ou même Skinny Puppy. Plus épurée, "Shoot the clown" mise à jour pour l'occasion, malaxe guitares saturées déferlant avec oblitération, des samples insidieux s'infiltrant avec abnégation et des chants assassins cherchant tous les moyens pour butter ce facheux clown.
Zorglüb délivre une musique compacte, saturée et saturante, avec un amalgame chant-guitare-samples qui fournit un paysage cratérisé et cautérisé, ou les joutes de guitares s'embrassent comme des feux folets, "To dust" en est un bel exemple, chant granuleux, haranguant l'espace sonore déjà martyrisé par des guitares infatiguables. "Weak again" se veux quant à lui plus léger, une boucle synthétique aérienne propulsant le tout, un refrain un peu fatiguant et un couplet dense, agressif, grumeleux, qui se détache et se délite lentement sur la fin.

Zorglüb / Chronique LP > Things are pickin'up

Zorglub : Things L'album est une autoprod mais Fred Rochette a fait du très bon boulot au P'n'F Studio pour capter ce Things are pickin'up dont le son est nickel, l'absence de prises de batterie a du aidé mais ses sonorités électroniques ne choquent pas et le mixage est réussi, les avantages de la boîte à rythme ont donc pris le pas sur ses défauts.
Zorglüb livre 9 titres très variés sans sortir de ce qui fait leur identité, on a des titres très rythmés tel ce "Just do it" et son "I want to make a doll of you" entêtant, et d'autres plus posés comme "The man without". Les influences viennent plus de l'Allemagne que des USA, ils doivent écouter pas mal d'EBM "A big tape on your face" et bien connâitre les grosses cylindrées teutonnes, davantage Oomph! et leur dernier album en date Ego (le chant mélodique de "The man without" ou "Human tool") que Rammstein même si parfois, les compos se durcissent ("Nothing (no more)" et sa ligne basse qui claque). Les guitares comme le chant (en anglais) alternent clarté certaine et agressivité percutante, entre ces deux extrêmes, Togk peut moduler sa voix pour la rendre plus grasse ("Into the circle"), une voix qui pourrait alors également faire dans le grunge et qui me rappelle les premières compos de mes potes de Frozen Time. Côté sample, on est servi également ! Il y a un peu tout ce que le style demande depuis les passages parlés ("Sandmen") jusqu'aux grosses nappes pour l'ambiance ("The man without"). Pour combattre le pire ennemi du style métal industriel qu'est l'ennui, le groupe créée un univers varié, riche et dynamique, du tout bon.
Zorglüb a pris le pari d'avoir un nom aussi déroutant que le notre (W-Fenec pour un zine rock, faut le faire non ? [NdP: bof, je trouve pas :-] ) mais comme derrière le nom, ça assure grave, ils remportent la mise, bref, bien joué.PS (mars 2004) : Zorglub est le nom d'un méchant dans un Spirou et Fantasio (merci Dave pour ce complément d'infos !).