Zenzile est à l'origine le nom d'un poète sud-africain militant contre l'apartaid. Voilà qui permet déjà de se faire une idée sur l'engagement des angevins. Né en 1995, le groupe étonne dès ses débus par son mélange des genres. Les origines diverses des membres (rock, hard-core, hip-hop, reaggae et dub bien sûr) permettent à Zenzile de produire une musique métissée. Leurs influences musicales aussi, allant du punk-rock (Clash, Sex Pistols), à la soul, le funk en passant par l'électro et le métal (Slayer). Mathieu, Vince, Raggy, Werner et la nouvelle recrue Alex, remplaçant de Scott à la guitare, privilégient une approche instrumentale de la musique et ne comptent pas de chanteurs dans leurs rangs. Ce qui ne les empêche pas de faire appel à des collaborations extérieures. Un an après la sortie de leur premier album en 1999, Sachem in Salem, Zenzile fait appel à Jamika, chanteuse multicordes pour un maxi intitulé Zenzile meets Jamika. En 2001, le groupe sort l'album Sound Patrol avant de retenter l'aventure de la collaboration avec Jean de Meï Teï Sho sur Zenzile meets Sir Jean. En 2002, nouvel album : Totem. Puis, en 2004, un nouveau projet, avec Vincent Ségal cette fois-ci (M, Bumcello) donne lieu à un maxi : Zenzile meet Cello. Se rapprochant volontiers dans leur démarche et leur énergie en live de High Tone, Improvisators Dub ou Lab°, les cinq angevins dévoilent un nouvel opus Modus vivendi en 2005, qui plus que jamais, fait la part belle au mélange des genres. Cela va les amener à jouer aux Etats-Unis et plus précisément au South by Southwest Festival à Austin en mars 2006. Ensuite, Zenzile change de forme, se présente sous le nom Zenzile Sound System et présente Meta Meta, album aux accents beaucoup plus électro. Ce projet sera présenté lors d'une tournée avec les excellents réunionnais de Zong. Les angevins ne tournent pas en rond et surprennent une fois de plus les fans en sortant Living in monochrome en 2007, un opus orienté rock. Ce coup-ci, Zenzile se remet en question et enregistre en analogique et en live et se paye des invités tels que Paul St Hilaire, Tricky, et David Alderman. En 2009, Pawn shop voit le jour et prouve encore une fois que cette formation ne se repose pas sur ses lauriers et essaye d'évoluer tout en gardant ce son qui lui est propre. 2010 sonne comme un nouveau challenge pour les angevins : mettre en œuvre une formule ciné-concert où le groupe joue sur le film muet de Robert Wiene datant de 1919, Le cabinet du docteur Caligari. En 2012, Zenzile revient avec Electric soul, un huitième album sonnant le retour au dub originel où l'on peut entendre le talent de leur nouveau chanteur, Jay Ree.