White Ayrad Les jeunots de White Ayrad n'ont pas tergiversé pour mettre en lumière leurs premiers sons. Un an et quelque après leur formation et après avoir fourni son répertoire de titres plus ou moins en gestation, le duo sort en guise de présentation son premier EP éponyme autoproduit. Une sorte de pilote pour montrer son savoir-faire en terme de musique électronique, d'electronica plus précisément. Influencé entre autres par l'héritage des travaux de Boards Of Canada, d'Amon Tobin, de Bernard Parmegiani et de Pink Floyd, White Ayrad s'éprend à jouer d'ambiances contrastées dans un univers où machines et instruments s'expriment conjointement. Un disque où les mélodies stellaires habitées de voix fantomatiques d'"O ten ion anemie" et d'"Above the black mountain" cohabitent avec le télescopage sonore d'un "Dune" au climax redoutable et halluciné ou avec l'intenable et urgent "Moon catcher". L'univers bariolé et fantasmagorique des Parisiens dominé par des sons synthétiques, malgré la présence d'instruments traditionnels, est délicatement soigné aux petits oignons mais pêche par moment par son manque de chaleur. Un détail pour ces architectes du son, l'avenir leur appartenant.