Wang Lei commence l'apprentissage de la musique dans sa province natale où il est initié à l'opéra du Sichuan, mode d'expression artistique centenaire. Après un parcours de chanteur solo, de leader de groupes et plusieurs albums, Wang Lei découvre les plaisirs de la création électronique et se fait la main sur des vieux korg et Roland.
Dans la Chine de la fin des années quatre-vingt, Wang Lei découvre également plusieurs fruits défendus au milieu de la culture chinoise aseptisée : d'un côté, Cui Jian, icône rock dont le message remue toute une génération, d'un autre des cassettes et des CDs illégaux dont le trafic se répand comme une traînée de poudre. Il choisit alors Canton comme ville de prédilection, préférant son ouverture à l'avant-gardisme autoritaire de Beijing. Il découvre alors le reggae et le hip-hop.
En 2002, Wang Lei vient pour la première fois en France et se produit en première partie de Dorfmeister au Divan du Monde. Il rentre en Chine et entame un travail de production de longue haleine qu'il concrétisera chez Bailong Music avec un maxi intitulé Belleville en souvenir de son séjour en France. En 2004, il sort Xin, synthèse de la création électronique chinoise, mix d'influences et d'époques des luths ancestraux à la drum'n'bass.
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