Vuneny - Whatever singularity Une "Intro" aux faux airs de "Adamantium" (Ez3kiel), "Define violence II" judicieusement ficelé (présence massive de basses, spoken-word accrocheur, douceur d'un violon, montée en puissance jubilatoire, ...) croisant les chemins de Revo, Fumuj ou une nouvelle fois Ez3kiel puis "Get me a horse (and I'll bring you a musicbox)" au leitmotiv récurrent et réjouissant, sont la première approche que l'on a de Vuneny. A priori, pas grand-chose à reprocher (même rien, à vrai dire ...) à cette remarquable entrée en matière si ce n'est une certaine proximité des compos avec celles des groupes précités. Mais Vuneny a plus d'un tour dans son sac et nous le fait savoir sur le reste de Whatever singularity. Loin de se limiter à singer (pourtant à merveilles !) ses collègues de label, le duo sait aussi jouer avec nos émotions en délivrant une musique intimiste ("Loving calm of your arms"), en basculant entre tendances symphoniques et lyriques ("Re: how we are connected") sans pour autant mettre de coté ses connotations industrielles, très appuyées lors de l'addictif brûlot "Hold that thought". Et c'est en associant ces éléments à un bouillonnement balkanique sous-jacent que Vuneny parvient au sommet de son art : les pépites électro-indus que sont "We gave vasko away, and the plant is male", "Whatever singularity" et le sublime "Partizanska", fort en sous-entendus, sont bel et bien là pour le prouver !
Le duo possède un fantastique potentiel et il aurait été dommage de ne pas profiter de ce qui est déjà leur troisième album. Merci Jarring Effects de l'avoir importé, merci Vuneny de s'y être aventuré !