Vadim Vernay, batteur depuis tout jeune, commence par faire ses armes dans plusieurs styles musicaux (rock, hip-hop, free-jazz etc...) avant de passer en 1998 à l'électronique. Arrive alors une première maquette : un album de 21 titres Graceland?. Il sort ensuite un autre opus For other tracks en 2004, sur un lable associatif spécialement créé pour l'occasion La Mais°n. Il enchaine ensuite divers prestations live : festival de Jazz d'Amiens, découverte électro du Printemps de Bourges en 2006. Suite logique il sort son troisième album Myosotis en 2007.
Infos sur Vadim Vernay
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour Vadim Vernay
- VadimVernay: myspace (270 hits)
- La mais°n: site du label (269 hits)
Vadim Vernay discographie sélective
Vadim Vernay dans le magazine
Numéro :
Mag #53
On les adore depuis toujours donc voir Nostromo en couverture avec une longue interview, c'est évident ! Dans ce numéro 53, tu trouves d'autres interviews sympas comme celles deGliz, ADULT., ACOD, Lenine Renaud, Demago, Grade 2, Phil Lageat (le boss de Rock Hard qui nous parle de la Bible Hellfest), Red Mourning et La Piéta.
Liens Internet
- Rezomusique : un annuaire consacré à la musique
- Les acteurs de l'ombre : webzine éclectique sur le métal
- ThePRP : le site alternatif américain de référence
Indus > Vadim Vernay
Biographie > Vernay Vadim
Vadim Vernay / Chronique LP > Hang tight
Leonard Cohen, Tricky, Jay-Jay Johanson, Trent Reznor, David Bowie... Ces artistes au timbre de voix reconnaissable entre tous, avec un chant si particulier que la musique qui les accompagne ne vient parfois qu'au second plan, en accompagnement justement, pour mieux porter les textes et la voix. Nous sommes dans la même veine avec Vadim Vernay, cet artiste que le Fenec suit depuis pas mal de temps, depuis 2007 avec la sortie de son tout deuxième LP Myosotis et maintenant sa quatrième production, Hang tight. Au regard de cette chronologie, à raison d'un album tous les cinq ans, on peut dire que Vadim Vernay prend son temps. Tatillon ou perfectionniste, qu'importe, le résultat est là, douze plages intimistes, atmosphériques, autant chargées en émotions que dégagées de lourdeurs sonores, des instants de poésie douce et mélancolique.
Pour chaque titre, cela commence sagement, par une guitare, un piano, un beat trip-hop épuré. Pour y apposer un fond sonore, une ambiance, comme l'arrière-plan d'un tableau. La voix de Vadim s'invite dans cet espace, s'y intégrant au gré des atmosphères, et parfois la musique inonde l'espace. Les artistes listés en introduction ne sont pas cités pour rien, car tel un caméléon, Vadim Vernay se fond dans le décor pour s'y métamorphoser : on pourra rendre hommage à Leonard Cohen sur "The curse", "A Sunday night song" ou "Self inflicted", on retrouvera Tricky sur le single "How", Trent Reznor sur "No safety catch", David Bowie sur "Was it you ?". Mais ce serait être bien restrictif que de cantonner Hang tight à un Canteloup ou un Laurent Gerra des voix singulières du rock. Cette liste de comparaison est juste une manière de démontrer le talent de l'artiste, l'univers qui est le sien. Un univers tout en délicatesse, où les nombreux musiciens qui ont participé, viennent apporter quelques touches légères, qu'elles soient plutôt rock (guitares, basse, batterie) ou electro, ou autres (ensemble de cordes, saxophone baryton, harpe, chant,...). Il en ressort des ambiances folk-rock, trip-hop, electro légèrement teintée d'indus, toutes gravitant autour d'un noyau, Vadim Vernay, un centre magnétique et hypnotisant. Un album sobrement beau.
Publié dans le Mag #53
Vadim Vernay / Chronique LP > It will be dark when we get there
Auparavant auteur d'une électro typée IDM et boostée de samples passés sous filtres, Vadim Vernay a depuis rangé certaines de ses machines pour prendre le costume de songwriter. Non pas en tant que folkeux ou indie-rockeur, non, l'homme au catogan se consacre toujours à cette musique dont les éléments sont autant électroniques qu'analogiques, restant aux confins d'une pop sombre et onirique. Né d'un crowdfunding, son troisième album It will be dark when we get there s'est fait attendre : huit ans après Myosotis durant lesquels l'Amiénois a perfectionné son art à travers diverses expérimentations pour le théâtre et la danse, Vadim Vernay sort une œuvre influencée par Sparklehorse et Alain Bashung. Ambiance joyeuse garantie...
En référence à un extrait de "The sound and the fury" du romancier et novelliste américain William Faulkner, It will be dark when we get there déploie treize titres graves qui, pour faire un parallèle avec le livre précité, peuvent s'assimiler à un monologue intérieur. Une voix hante le disque de bout en bout, doucereuse et fragile, chantée timidement voire parlée par moment, elle s'affiche et ne recule devant rien. Des mots co-écrits avec Aurélie Noël et Audrey Bastard qui se confrontent à un univers froid mais lumineux serti de bijoux sonores à l'instar des mélanges instrumentaux subtiles que Bjork a apporté durant toute sa vie d'artiste. Pourtant loin de l'univers de l'islandaise, le boss du label La Mais°n (Eleanor Shine, Azerti, Paradox) préfère rappeler son attachement à la scène trip-hop de Bristol où sévissent notamment Tricky ou Portishead à qui il est comparé de temps à autre. Batteur de free jazz à ses débuts, il en ressort quelques airs (les cuivres de "Bring me chaos" ou la batterie de "Wolfriver") dans son travail sur les ambiances feutrées qui occupent majestueusement ce disque ("A lost letter" et "Song for light" en sont de bons exemples).
Il aura fallu quatre ans de compositions et d'enregistrement à Vadim Vernay pour accoucher de son troisième album. Un perfectionnisme indéniable qui vaut clairement la peine d'être écouté si, et seulement si, on s'en donne la peine car les premières écoutes sont pour le moins troublantes voire repoussantes. Tout le contraire d'une création pré-machée et formatée, It will be dark when we get there porte terriblement bien son nom et, dans un esprit jusqu'au-boutiste, nous plonge dans une atmosphère intimiste dans laquelle on ne se sent jamais vraiment à l'aise car lugubre. Et comme on a tous un petit côté maso en soi, on y dégage finalement pas mal de plaisir en l'écoutant.
Vadim Vernay / Chronique LP > Myosotis
En voilà en bel exemple de "French Touch" ! Vadim Vernay serait-il notre nouveau fer de lance en matière l'électro française ? Attention quand je parle de "French Touch Electro" je ne parle évidemment pas des David Guetta, Bob Sinclar et consorts, les rois de la bande FM pour ados avec gel fluo dans les cheveux. Ce Myosotis le troisième album de Vadim Vernay, un album multi-teintes à la fois froid et torturé mais prenant du début à la fin. Sombre, scotchant par ses passages rêveurs, le monde de Vernay est à part, tantôt dans les hautes sphères bleutées façon Boards of Canada pour citer des gros cadors maître en ce domaine, même si on pourrait citer Amon Tobin qui lui aussi se débrouille très bien lui sur certaines de ses compos. Chez Vadim c'est parfois plus subtil, "One more show to do" est à ce titre un bel exemple de sa capacité à emprunter, assembler chez tout ce qui se fait de mieux dans ce domaine. Le titre suivant "My friend" avec ses instruments à cordes pourrait nous faire penser à du Ez3kiel & Co. Froid, lent, son électro n'est pas des plus remuantes mais qu'importe. C'est un album très dense, accessible à tous ceux qui aiment la musique électronique planante et travaillée ; qui à chaque écoute fait ressortir un peu plus chaque petits éléments sonores glissés ici et là. Myosotis est parfois jazzy avec sa contrebasse ou ses cuivre comme dans "Irae dies" ou "Funambule" avec sa petite voix féminine par derrière. Par moment Myosotis est beaucoup plus sombre, voir irrésistiblement glauque exemple avec "Peur de toi" beats frénétiques quasi-indus du plus bel effet.
Au final l'univers musical double tranchant de Vadim Vernay est superbement retranscrit dans cet album. Un album à recommander à ceux qui aiment les univers musicaux chargés en personnalité et style. Il pourrait même seoir facilement à une musique de film.