Cédric is Undergang...
A la fois bassiste, guitariste, batteur, chanteur et scratcheur, cet activiste forcené a jeté son dévolu sur les machines afin de garder une liberté totale d'expression dans la composition. Aussi, Cédric utilise ses machines comme une guitare, le tempo au bout des doigts, le sample clinquant, le flow percutant, anti-bling bling, risqué mais imparable. Il va même jusqu'à ponctuer ses couplets par des scratchs, transmettant sa rage avec la ferveur du rock, la révolte du punk, l'énergie du breakbeat et la fièvre de la drum'n'bass. En live, le cocktail distillé par Undergang se révèle étonnant. Après seulement quatre petits concerts, l'homme-orchesre se retrouve sélectionné comme Découverte du Printemps de Bourges en 2004. Depuis, il écume tout ce que l'hexagone compte comme salle de concert susceptible de l'accueillir et quelques dizaines de concerts plus tard, Cédric a affiné son style et sort son premier album autoproduit : Alter native (2005). Reprenant la scène encore et encore, l'homme se remet à composer, fait une apparition sur la compile Alternatif dancefloor conspiration aux côtés notamment des Brain Damage et autres X-Makeena et remixe un titre d'High Tone pour l'album Re-Processed. En 2007, Undergang enregistre un nouvel album : Rue du Maroc (Expresillon/Discograph)...
Infos sur Undergang
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Et ça tu connais ?
Liens pour Undergang
- undergang.com: site officiel (305 hits)
- undergang8: bandcamp (334 hits)
Photos de Undergang
Diaporama :
Undergang à Brainans (2008)
4 photos
Undergang au Moulin de Brainans (avril 2008)....
Undergang discographie sélective
Undergang dans le magazine
Numéro :
Mag #16
Le Mag #16 est livré, quelques jours après avoir ouvert tes cadeaux, on te déballe tout de suite celui-là ! Dedans tu trouves donc des interviews d'Ez...
Liens Internet
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- liabilitywebzine.com : webzine rock
- mygmusique.com : webzine rock
Indus > Undergang
Biographie > Scratch-ma(n)-chine
Review Concert : Undergang, La Phaze fait jumper La Maroquinerie (avril 2011)
Review Concert : Undergang, Miracle à Brainans (avril 2008)
Interview : Undergang, Interview d'un gang à une tête (nov. 2014)
Undergang / Chronique LP > Live
L'ayant déjà vu sur les planches, nous l'affirmons : Undergang déchire sur scène ! Pour ceux qui aiment se dandiner sur des rythmes effrénés, souvent dotés d'une lourdeur désobéissante, parsemés de flows rageurs, il se trouve que le bonhomme sort son Live. "Il était temps", aurait-on envie de dire. Après 4 albums et une évolution discographique qu'on définirait de "normal" pour un artiste ouvert en quête de création et de recherche (de la jungle-electro au rock-electro), Undergang offre plus de trois-quart d'heure d'un concert donné au Métronum à Toulouse en 2014. Alors en pleine tournée avec Hang on - ce dernier représentant la moitié de cet enregistrement - Cédric donne le maximum et occasionne une mue progressive de son être artistique : dubstep, punk, post-rock, jungle, drum and bass, hip-hop vont alors de pair quand on s'appelle Undergang. Un live tiré à 500 exemplaires, très fidèle aux albums (tout du moins au dernier), avec un titre punk inédit intitulé "Find me a shelter" à la clé avec ses amis Mox de Naïve et Mulot de Face-B. De quoi (re)découvrir en quelques titres l'œuvre d'un artiste qui écume les scènes depuis plus de dix ans.
Undergang / Chronique LP > Hang on
Après la sortie de Du son sur les mains en 2010, Undergang s'est octroyé une parenthèse de deux ans pour venir prêter main forte en live à ses copains de La Phaze jusqu'à leur assaut final en décembre 2012. Depuis, le Toulousain s'est recentré sur ses propres activités pour peaufiner et sortir en février 2014 son quatrième album Hang on, un titre qui doit surement vouloir signifier que le gaillard n'a pas dit son dernier mot. A l'écoute de l'album, on en doute plus un seul instant car le moins que l'on puisse dire est qu'il continue son petit bonhomme de chemin avec la ferme intention de toujours amalgamer les styles quitte à faire dérouter son auditoire. "Pas de frontières", comme le nom de ce morceau figurant sur le disque mêlant sans vergogne dubstep, hip-hop et drum & bass. Le message est passé.
Rappelons qu'autour d'Undergang gravite un seul homme - hormis ses invités vocaux bien sûr, dont la Bostonienne Kamik - et si Cédric prend le micro pour déverser son flow acrimonieux similaire parfois à celui de Rockin' Squat d'Assassin (écoutez donc "Ghetto"), sa musique quant à elle, donne globalement dans l'énergie débordante. Que cela soit du rock (la noisy "Alone in the corner"), de la drum & bass ("Put it on"), de la fusion ("Gentle brutality"), du dubstep ("Avengers on the road"), du hip-hop ("In that maze") ou bien un joli combiné groovy/funky ("In disguise"), il n'y a bien que les deux morceaux aux résonances post-rock ("Sad ta'wn" et "Melancolia") qui font de l'ombre au tableau de ce point de vue là. Dans sa composition, Hang on s'illustre comme le parfait compromis entre machines et instruments compte tenu de l'équilibre bien trouvé qui en résulte à l'écoute. De ce fait, la qualification d'OVNI de la scène électro-rock n'est pas volée bien que les genres empruntés soient quand même des sentiers déjà bien battus.
Hang on, par sa démarche qui consiste à puiser dans multiples styles, n'intéressera que les plus ouverts ou ceux qui feront l'effort d'aller plus loin dans l'écoute. Pour le reste, ce sera un peu plus facile même si les titres ont été pensés comme des chansons qui se digèrent relativement trop vite à mon sens (donc plus facilement oubliable) et non comme un ensemble qui aurait peut-être mérité plus d'expérimentations par exemple. Ce parti pris n'endommage en aucun cas la qualité respectable de cet album... à part la chanson éponyme qui a tout du tube imbuvable en diffusant un ersatz de rap-rock limite néo-métal des temps anciens complètement irritant. A part ça, tout va bien.
Undergang / Chronique LP > Du son sur les mains
He's back. Cinq ans après Alter-native et trois après Rue du Maroc, Cédric aka Undergang est de retours aux affaires avec un nouvel album au titre dont l'éloquence résonne avec la politique actuelle de ce pays qui est aussi le sien : Du son sur les mains. Et derrière l'habile jeu de mot, se cache une oeuvre de funambule à l'esprit punk. Un disque de hip-hop fulgurant au flow salvateur et de scratches massifs au discours contestataire, de drum'n'bass percutante et d'indus électro au groove qui clashe à tout va, des titres qui s'enchevêtrent, qui entrent en collision de manière à former un ensemble, cohérent, mais qui n'hésite pas à balancer sur pas mal de sujets plus ou moins polémiques, ou à fortiori très actuels. Car avec ce nouvel efort, Undergang est devenu une machine extrêmement bien rodée, conçue pour mettre en musiques, mots et "images", tout ce qui interpelle, déplaît, choque et/ou révolte son auteur. D'une société déshumanisée à la dictacture du paraître et l'annihilation de l'identité individuelle ("Dans la poussière", "Ready for jerk"), l'album varie les thématiques, distille les uppercuts textuels, cherche à provoquer les consciences... mais pas que. Cherchant à tout pris à éviter le raccourci facile du brûlot cinglant mais trop monolithique pour être efficace, Cédric soigne ses atmosphères (l'élégant et rageur "Over my tears", l'interlude "The world", "Bodybagdad reissue") avant de lâcher quelques torpilles soniques aux textes encore une fois rentre-dedans et dégoupillant pas mal dans les chaumières à l'image d'"Anonymes" ou de l'implacable "1984". Des arrangements qui passent dans le mixeur la drum'n'bass, le hip-hop et l'indus électro, une poignée de tubes en puissance ("Gotta break it", "IV the future") et une sérieuse envie d'en découdre avec les mots comme avec les décibels, qui contamine l'auditeur avec une aisance assez fulgurante. De quoi détonner encore en peu plus au sein d'une production hexagonale bien souvent plus aseptisée qu'il n'y paraît.
Undergang / Chronique LP > Alter-native
Coup de poing musical, un album en forme d'uppercut hip-hop/indus aux effluves rock et aux fulgurances digitalisées qui donnent un peu plus de force de percussion à un disque qui n'en manque pourtant pas. Flow ravageur, textes incandescents, Undergang a quinze balles dans le chargeur et nettoie la scène hexagonale au M16 verbal. Aucune violence dans le propos, juste une effrayante lucidité qui suinte de quelques brûlots aux textures musicales mouvantes ("L'axe du son I& II"). De quoi remettre froidement les idées en place. L'éponyme "Alternative" enclenche la machine à revendications sur des rythmes jungle/drum'n bass, une musique kaléidoscopique en forme de mosaïque aux verbes acerbes et au sentiment de révolte vivace. Rythme effréné ("Comme un acquis"), harangue anti-guerrière ("Larsen") a remis un chargeur pour mieux pacifier l'audience. Quelques nappes synthétiques, des textes inspirés qui claquent à la face de l'auditeur, Undergang sait où il va, varie les tonalités pour mieux parvenir à ses fins. Dans cette esprit, on n'avait pas vu démarche aussi assumée depuis Aliasing, Tensuo et plus récemment avec Janaloka.
Scratch massif, mélodies ténues, "Bodybagdad" enfonce le clou en déposant sur la platine un titre à fleur de peau avec en arrière plan les paroles de Martin Luther King et les balles qui pleuvent comme si l'on n'osait voir le champ de bataille qui se dressait devant nous. On sort de là complètement groggy. Encore sous le coup de la déflagration mentale, Undergang se lâche sur "Une vraie évolution" et sa logique, implacable, selon laquelle l'avenir est à l'évidence le brassage multi-éthnique, à l'image de sa musique, cocktail détonnant aux influences diverses et variés qui font vibrer le percuteur du 9mm. Sa "Lettre au pouvoir" est non pas un appel à l'émeute ou à la révolution dans la rue, mais plutôt une tentative de vouloir faire bouger les consciences, histoire de donner un peu d'espoir à des vies, des destins qui en manquent cruellement. Jeux de "maux" ("Crossfade-jakob"), Alter-native suit la logique des "Aléas des mots". Undergang est un punk des temps modernes. Des morceaux dub fiévreux ou électro-rock revitalisant, un flow épileptique qui vient foudroyer l'ignorance feinte pour mieux délivrer un discours qui en appelle à l'engagement citoyen, Cédric, homme-machine à l'origine de cet album ne se cache pas et affronte l'évidence avec la détermination de celui qui veut mettre fin à l'immobilisme moral. Frontal. Un propos furieusement énergique, un album bétonné jusqu'à l'os (et notamment l'excellentissime "Epilogue"), une pluie de textes en forme de plaidoyer pour l'éveil des consciences, en voilà que l'on peut qualifier d'artiste alternatif et complètement engagé...