Après la sortie de Du son sur les mains en 2010, Undergang s'est octroyé une parenthèse de deux ans pour venir prêter main forte en live à ses copains de La Phaze jusqu'à leur assaut final en décembre 2012. Depuis, le Toulousain s'est recentré sur ses propres activités pour peaufiner et sortir en février 2014 son quatrième album Hang on, un titre qui doit surement vouloir signifier que le gaillard n'a pas dit son dernier mot. A l'écoute de l'album, on en doute plus un seul instant car le moins que l'on puisse dire est qu'il continue son petit bonhomme de chemin avec la ferme intention de toujours amalgamer les styles quitte à faire dérouter son auditoire. "Pas de frontières", comme le nom de ce morceau figurant sur le disque mêlant sans vergogne dubstep, hip-hop et drum & bass. Le message est passé.
Rappelons qu'autour d'Undergang gravite un seul homme - hormis ses invités vocaux bien sûr, dont la Bostonienne Kamik - et si Cédric prend le micro pour déverser son flow acrimonieux similaire parfois à celui de Rockin' Squat d'Assassin (écoutez donc "Ghetto"), sa musique quant à elle, donne globalement dans l'énergie débordante. Que cela soit du rock (la noisy "Alone in the corner"), de la drum & bass ("Put it on"), de la fusion ("Gentle brutality"), du dubstep ("Avengers on the road"), du hip-hop ("In that maze") ou bien un joli combiné groovy/funky ("In disguise"), il n'y a bien que les deux morceaux aux résonances post-rock ("Sad ta'wn" et "Melancolia") qui font de l'ombre au tableau de ce point de vue là. Dans sa composition, Hang on s'illustre comme le parfait compromis entre machines et instruments compte tenu de l'équilibre bien trouvé qui en résulte à l'écoute. De ce fait, la qualification d'OVNI de la scène électro-rock n'est pas volée bien que les genres empruntés soient quand même des sentiers déjà bien battus.
Hang on, par sa démarche qui consiste à puiser dans multiples styles, n'intéressera que les plus ouverts ou ceux qui feront l'effort d'aller plus loin dans l'écoute. Pour le reste, ce sera un peu plus facile même si les titres ont été pensés comme des chansons qui se digèrent relativement trop vite à mon sens (donc plus facilement oubliable) et non comme un ensemble qui aurait peut-être mérité plus d'expérimentations par exemple. Ce parti pris n'endommage en aucun cas la qualité respectable de cet album... à part la chanson éponyme qui a tout du tube imbuvable en diffusant un ersatz de rap-rock limite néo-métal des temps anciens complètement irritant. A part ça, tout va bien.
Chronique LP / Hang on
Avengers on the road
Ten fingers
Hang on
Ghetto
Melancolia
Alone in the corner
In disguise
Gentle brutality
Pas de frontières
Persia
In that maze
Put it on
Sad ta'wn
Ten fingers
Hang on
Ghetto
Melancolia
Alone in the corner
In disguise
Gentle brutality
Pas de frontières
Persia
In that maze
Put it on
Sad ta'wn
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Pas encore de commentaires