Treponem Pal : Weird machine Avec un nom de groupe extirpé du passé, un nouveau line-up et un artwork immonde, le retour de Treponem Pal sur le devant de la scène pouvait laisser perplexe, les plus jeunes auront du mal à comprendre car ils n'ont pas vécu les années fastes du combo qui nous avaient quitté à son apogée. Alors forcément Weird machine n'a pas le même impact que ses deux grands frères mais on pourrait l'imaginer s'intercaler entre Excess and overdrive (qui a 15 ans) et Higher (qui en a 13) : l'acidité du premier, un peu de groove du deuxième, la puissance des deux et voilà 14 titres métal indus dans ta face (11 + 3 bonus pour la version dispo dans le commerce, les chroniqueurs doivent se contenter des 11 premiers). Au rayon destruction, on a le choix entre une éxecution rapide ("Planet crash", "Evil angel"), lourde ("Human attack") ou assez lente ("Freak machine"), le résultat est le même, on courbe l'échine face à la marche en avant rythmique (les Prong Ted Parsons à la batterie Paul Raven -RIP- à la basse savent y faire) et les assauts des guitares (qui me semblent plus aventureuses que par le passé). L'identité du Treponem Pal des années 90 était le chant de Marco et son travail sur les effets, aujourd'hui, c'est encore lui qui fait qu'on reconnaît très vite et à qui on a à faire ("Dirty dance", "Unclean"...). Treponem Pal c'est aussi la maîtrise du groove et de l'atmosphère planante ("Sonic life") qui peut flirter avec un certain romantisme ("One more time").
Une basse qui se love autour de vous, une voix qui vous hypnotise, des guitares qui vous lacèrent, une batterie qui vous ouvre le crâne, pas de doute Treponem Pal est bel et bien de retour, la Weird machine s'est remise en marche et s'est offert une cure de jouvence dans le bain d'acide du son d'aujourd'hui. Je voudrais bien voir la tête des "petits jeunes" qui vont découvrir le groupe avec cet album et se rendre compte qu'ils ont passé pas mal de temps sans profiter d'Excess and overdrive et Higher...