Thot :Red thistles and hopeless ants Red thistles and hopeless ants tire son inspiration dans un champ géant remplis de chardons couleur charbon, d'iris blancs, de quelques chardons rouges, mais encore et surtout de quelques fourmis errantes et dubitatives, gambergeant dans cet espace subliminal plongé sous un déluge électronique. Le décor mis enplace, Thot plante dans cette étendue un édifice électronique, avec grands renforts de samples, que les accros du The Fragile de NIN soupçonneront.
Notre chardon bienveillant (rien à voir avec Bourriquet ou les chardons anglais), ondule au gré du vent de "White Iris" ou surtout de "Somewhere deleted" à la voix lancinante qui fluctue lentement. Plus rock, "Solid insecure flower (blossom)" grésille, ronronne même, s'enfonce dans le brouillard, se rompt le coup sur un piano avant de céder la place à un "Styghmate insidis" qui claque sur des accords de pianos répétitifs, et laisse une plus grande envergure à la voix qui n'en devient que plus agréable. Collages, assemblages, Thot manie avec dextérité le ciseau et le pot de glue avec une petite touche épineuse comme sur le très bon "Styghmate insidis" qui implose en millions d'étincelles, ou le particulièrement serein "White murder".
Red thistles and hopeless ants vibre, et sonne lentement, on lui reprochera juste son aspect un peu trop The Fragile.