Thot - Fig.2&3: Stories of The hills mover and The fields tuner Alors qu'un premier single digital a vu le jour au coeur de l'hiver sous le nom de Fig.1 - The apple trees lover, Thot as dévoilé sa séquelle aux premières heures de l'été avec Fig.2 - Stories of the hills mover and the fields tuner (incluant au passage le premier single, histoire d'être complètement exhaustif). On prend donc la bestiole dans le bon sens en lançant les hostilités avec "Moved hills" et son intro orientalisante avant qu'une tornade rock indus sauvage ne s'abatte sur les enceintes. Du NIN vs 65daysofstatic dopé par une injection de testostérone en IV, Thot lâche les chevaux d'entrée de jeu et commet son single ultime. La suite, répondant au nom de "Spellbound fields" envoie du très lourd et voit le combo belge allonger le format "3'30" du single "Moved hills" pour l'étendre le temps de quelques 7 minutes et 13 secondes qui pour autant ne démarrent plus calmement. Grosse densité sonore dès l'attaque, cocktail rock dur/indus cautérisant par la suite, démonstration de force peu commune au final ; et voici donc un nouveau tube à mettre au tableau de chasse. On l'a compris : Thot balance du lourd.
Petit flashback avec Fig I, également présent au tracklisting avec "Solid insecure flower", single abrasif, compact, électrique et turgescent. Une mélodie qui serpentent autour de geysers indus rock qui jaillissent de toutes parts, pulsations électro, trame pop vénéneuse sur arrangements ambient/rock/electro, Thot sature l'atmosphère de cette "vegetal noise music", qui fait sa particularité. Une griffe sonique caractéristique de l'univers de son géniteur et dont la variation immédiate, un remix signé Mashed Paper Klub propulse ledit single dans des déferlantes drum'n'bass qui percutent les tympans en même temps qu'elles retournent le studio. Une rythmique frénétique, une mélodie qui gagne en effervescence ce qu'elle perd en sens de la mesure, on oublie l'élégance pop pour s'en aller vers des contrées digitales où l'électro ne se conjugue qu'au son du matraquage des sens. Qu'on se le dise, avec ce remix en forme d'ogive thermonucléaire, les nights clubs vont voir leur dance-floor brûler. D'ailleurs voici en guise de final une cover du "Waters of Nazareth" de la hype "cash" machine qu'est le duo Justice. Et si la version originelle ne présageait au départ rien de bon, la version revue et corrigée "by Thot" met un bon coup de latte à celle des frenchies et démontre qu'avec une belle puissance de feu et un peu de talent, on peut prendre un titre quelconque d'un groupe miteux et en faire quelque chose qui clash dans les tuyaux.