Prodigy à Lyon Alors que le jeudi arrive, la fatigue de la semaine commence à se faire sentir et mon oreille gauche bourdonnante me rappelle la claque sonore prise la veille par le hardcore pratiqué par The Ghost Inside. Le port de protection auditive sera donc impératif ! Au passage, toi aussi protège tes oreilles quand tu vas aux concerts : la santé, c'est primordial ! Ceci était un message du CPLPDBQ, le Comité Pour Le Port De Boules Quiès. Arrivé sur l'esplanade qui devance l'entrée de la Halle Tony Garnier, je suis un peu à la bourre et je ne verrai très probablement qu'une infime partie des artistes Lyonnais Signal² qui ouvrent pour The Prodigy. Les locaux pratiquent un mélange de techno et de hip-hop qui ne sont pas forcément des spécialités musicales que j'affectionne le plus et pour lesquelles je suis le plus connaisseur. Vu de très loin, je préfère gentiment me diriger vers la buvette pour me délecter d'une pinte de bière au prix assez exorbitant pour ce breuvage. Mais bon, "business is business" et il ne faut pas vraiment s'attendre à autre chose dans cette salle !

Une fois le set de Signal² terminé, l'ambiance est à point et cette dernière va monter encore d'un cran le temps de passer aux choses sérieuses. Le public de 4000 personnes (je n'ai pas eu le détail exact mais les préventes tablaient sur cet auditoire pour ce soir selon les infos glanées à la billetterie quelques minutes plus tôt) est clairement prêt à en découdre. Lorsque Liam Howlett, Keith Flint, Maxime et leur band débarquent enfin sur la scène de la Halle, je me vois projeté près de 18 ans en arrière à l'époque où je les découvrais (un peu sur le tard pour moi) sur leur très fameux The fat of the land. Le combo entame leur set sur un énorme "Breathe" et ses beats imparables qui enflamment littéralement le dancefloor. La puissance sonore est monstrueuse avec des basses musclées et ce même si la qualité de l'acoustique de la Halle Tony Garnier est toujours très critiquable. Ce n'est ce soir - et comme tous les concerts vus ici - pas la plus grande force de ce lieu, il faut bien l'admettre... N'en déplaise, je ne boude toutefois pas mon plaisir devant cette entame de live excellente. Le lightshow qui compose le set des Britanniques est par ailleurs très fourni et donne un rendu son et lumières génial. Les deux leaders du groupe ne cessent de haranguer la foule tout au long de leur prestation. Les titres du dernier album The day is my enemy ne sont pas en reste puisqu'il ne faut attendre que le second morceau pour avoir droit à un "Nasty" qui passe l'expérience du live avec une aisance incroyable. Autant dire que ça démarre très fort ! Et il suffit de regarder à droite à gauche pour s'apercevoir que le public est très réceptif à l'énergie déployée par les mecs de The Prodigy sur scène. Le mec aux lumières a également l'air de s'éclater un maximum derrière sa console et vit le truc à fond. Enorme ! Je ne vais pas te faire l'affront de te lister piste par piste le déroulé de ce show mais comme je le notais quelques lignes auparavant, leur dernier album The day is my enemy est largement représenté puisque neuf morceaux seront interprétés ce soir. Okay, c'est assez logique tu me diras vu qu'ils sont là pour en assurer la promo. Mention spéciale au morceau titre de l'album où l'alliance musique et lumières avec ses ambiances orangées et rouges avec en toile de fond le loup servant à l'illustration de l'album donne un rendu extra. Les beats martèlent les oreilles, le public saute et se défoule. The Prodigy en live, c'est de l'énergie en barres !

Les gaziers déroulent un set carré et précis, alternant de manière équilibrée entre anciens morceaux, qui restent des valeurs sûres à l'image d'un "Smack my bitch up" ou un "Firestarter" de The fat of the land ou encore d'un "Omen" d'Invaders must die, et les derniers issus de leur récent effort avec des excellents "Wild frontier", "Rok-weiler" ou encore "Wall of death". Ne connaissant pas suffisamment le début de carrière du groupe, période Music for the jilted generation, je ne peux déterminer si le die-hard fan regrettera un manque de titres de celui-ci mais dans l'ensemble, j'ai vraiment kiffé l'intégralité des choix de morceaux de ce concert. Le groupe termine sa set-list par un "Smack by bitch up" qui déboîte tranquillement ce qui reste d'énergie dans l'assemblée pour quitter la scène pour un bref répit avant de revenir pour un ultime court rappel. Le show est clôturé par deux morceaux dont le terrible "Take me to the hospital" pour mettre un terme définitif à 1h20 de concert grosso modo si mes calculs sont bons. Ça m'a presque paru un peu trop court finalement mais vu la qualité de la prestation, je ne ferai pas mon difficile !

La sauce retombe doucement après que les mecs aient mis un terme à leur set et il est venu l'heure de rejoindre tranquillement mes pénates avec la banane pour ce qui restera pour moi une put*** de bonne semaine riche en événements musicaux comme il en faudrait plus souvent ! Une dernière chose : les mecs de The Prodigy repassent pour une ultime date française (en tout cas c'est ce qui est prévu au moment où je rédige ces quelques mots) au festival des Vieilles Charrues le 18 juillet alors si tu es dans le coin et bien je ne pourrais que te conseiller, si ce n'est déjà fait, d'aller chercher ta baffe techno-rock-rave-metal !