Duo composé de Ken Jordan et de Scott Kirkland, The Crystal Method né en 1993 du côté de la Cité des Anges (Californie). Mélange d'électro, de breakbeat, de techno-rock et de groove funky, le son du groupe est aussi énergisant que varié et le style plaie rapidement au producteurs de cinéma, séries TV (Les Experts, Bones dont ils ont composé le générique) et jeux vidéos Need For Speed : Underground ou Splinter Cell, si bien que le groupe ne compte plus ses participations musicales sur quelque support que ce soit. Matrix, Blade II, Blade: Trinity, 60 Secondes Chrono, xXx, Resident Evil, Charlie's Angels, Zoolander (la liste est interminable) sont autant de films auxquels ils ont participé, sa compter la bande-originale de film indépendant London (2006) qu'ils ont entièrement composée. Parallèlement, les deux arrangeurs/mixeurs/producteurs ont également commis plusieurs albums studios entre 1997 et 2007 (Vegas, Tweekend, Community service, Legion of boom, Community service II et Drive).
Infos sur The Crystal Method
> Lire la dépêche
Et ça tu connais ?
Rubrique :
Rob Dougan
the Matrix révélation....
Liens pour The Crystal Method
- thecrystalmethod.com: site officiel (231 hits)
- thecrystalmethod: MySpace (260 hits)
Indus > The Crystal Method
Biographie > Method men
The Crystal Method / Chronique LP > Drive
Si on considère que Legion of boom est une collection de tubes purs, un peu comme une compilation de singles qui dérouillent tout, alors on admettra que Drive est plus un album au sens strict du terme, plus homogène, moins évident mais plus "écrit"... Après une petite intro ambiancée et crépusculaire particulièrement réussie ("The starting line"), "it's time" vient mettre les choses au point. Drive, n'est pas un album qui fonce droit sur des sentiers archi-rebattus, The Crystal Method y dévoilant des morceaux au basses moins lourdes, au groove un peu moins énergisant que par le passé, sans pour autant rendre son album moins réussi. Là où Legion of boom était du pur divertissement calibré pour faire "mâle" et chauffer les dance-floors (et pas que...), des titres tels que "It's time" ou l'excellentissime "Roadhouse blues (Original dub)" laissent supposer que le groupe cherche à livrer un disque un peu moins prévisible, sans doute plus inventif.
Evidemment, ça reste toujours de l'électro-breakbeat avec quelques fulgurances rock et du gros son qui fait dresser les cheveux sur la tête, mais les formats et les structures sont plus complexes que par le passé, le duo californien livrant ici des morceaux qui s'enchaînent idéalement pour ne plus former qu'un tout, un ensemble cohérent et hautement énergétique où les beats viennent cogner sur les cordes de gratte, où les nappes de synthés embrument le tout avec une implacable lucidité ("It hertz", "Don't stop")... Au beau milieu de tout çà vient s'insérer un "Do it" electro/hip-hop signé du duo londonien Barry Ashworth et Jason O'Bryan a.k.a Dub Pistols. Un flow fulgurant et incisif, des beats rentre-dedans, quelques lignes de grattes disséminées ci et là, des sonorités techno/house discrètes pour légèrement passer le tout en mode "clubbing". La fusion rythmiques électroniques, textures digitales et guitares rock est foudroyant, le distillat sonore obtenu par la paire californienne prend tout son sens sur le modèle d'efficacité que constitue "Brand new kicks". Un must dans son genre. The Crystal Method, sur de son fait, boucle l'affaire avec maîtrise sur deux derniers titres très électroniques qui mettent un terme à un album, certes plus raffiné que Legion of boom, mais pas moins électrisant...
The Crystal Method / Chronique LP > Legion of Boom
Blockbuster électro-techno rock, un disque de breakbeat clinquant calibré pour consumer les dance-floors et les jeunes femmes sexy avec..., Legion of boom est ça et bien plus encore. Un croisement naturel entre l'électro un peu putassière mais carrément électrisante d'un Paul Oakenfold et le son extrêmement travaillé et les textures sonores variées d'un Rob Dougan qui aurait décider de faire vibrer le tiroir-caisse. Les membres de The Crystal Method on LE trucc pour mettre le monde à leur pied, mais plutôt que d'en user encore et encore jusqu'à épuiser le filon, ils savent le doper intelligement, lui donner une vraie plus-value, qui en bon maîtres du marketing musical, va faire des ravages. Règle n°1 : un bon casting. Ici, on a de la pointure avec Rhazel pour l'aspect hip-hop, Mr.John Garcia (Kyuss, Hermano, Unida, Slo Burn) pour hurler et mettre un peu d'esprit rock dans le cocktail digital du duo Ken Jordan/Scott Kirkland ; et last but not least, mademoiselle Milla Jovovic qui apparemment est plus douée comme vocaliste que comme actrice... (sic).
Règle n°2 : de la baston de décibels, soit du gros son, du très gros son ("Starting over", "American way"), servi sur un plateau par une prod qui dynamite tout sur son passage. Et comme Legion of boom regorge de riffs de grattes bien incisifs, c'est Wes Borland (Limp Bizkit et quelques années plus tard Black Light Burns) qui s'y colle... Résultat des courses, rythmiquement c'est béton, que ce soit sur les titres instrumentaux ("Wide open") ou avec chanteur ("Born too slow"), ce Legion of boom claque dans les enceintes. Règle n°3 : varier les textures sonores de manière à ce que l'auditeur (ou l'auditrice) ait toujours plus envie de se trémousser au son des synthés et des basses incroyablement puissantes. Bande-son idéale du gros film d'action gorgé en testostérones où le scénario est aussi épais qu'un timbre poste (en écrivant avec un marqueur) et les scènes de cascades absolument ébouriffantes, ce disque est un brûlot élecro-techno/breakbeat rock qui crache le feu sur la platine. Des tubes incandescents, une recette (car c'est bien de cela qu'il s'agit...) simple, brute mais terriblement efficace et un groove énormissime... The Crystal Method impose son style... et ça marche.