Tetema-Geocidal Sorti chez Ipecac, Geocidal doit probablement être l'un des derniers projets auquel Mike Patton ait participé avant le grand retour discographique de Faith No More, le groupe qui l'a grandement aidé à être sous les feux de la rampe. Bruits de bouche, susurrements, cris, onomatopées et autre chant monastique tordu, on sent que c'est la récréation pour Patton, qui s'éclate comme à l'accoutumée à travers ses divers projets extravagants dont le plus représentatif est Fantômas. A la différence que Tētēma est moins métal qu'orchestral, et est quasiment l'œuvre que d'un seul homme (saluons l'aide du batteur Will Guthrie) qui, avouons-le, s'est quand même bien pris la tête pour rendre son œuvre protéiforme. On ose émettre l'idée d'un manque de jugeote de Pateras d'avoir invité un Patton qui prend pas mal de place dans son projet et qui, étonnement, ne met pas complètement en valeur l'ensemble de son travail de composition et d'arrangements instrumentaux. Geocidal reste néanmoins un album intéressant à écouter que l'on consomme malheureusement trop vite. La faute à des sauvageries Pattonesque qu'on aimerait davantage retrouver sur le nouveau Fantômas qu'ici.