Tempers - Private Life Avant ce Private life, troisième album de Tempers, je n'avais jamais entendu parler de ce duo new-yorkais composé de Jasmine Golestaneh (voix) et d'Eddie Cooper (musique). Pire, je l'ai même confondu un premier temps avec Temples, le groupe de rock psyché britannique. Les deux sont nés à la même époque (il y a 7-8 ans) mais ne pratiquent pas le même genre de musique. Depuis 2015, Tempers est catégorisé de manière aléatoire dans les formations dark-pop, cold-wave et synth-pop, ça permet déjà (peut-être) de se faire une petite idée et je vous vois déjà faire la grimace en vous disant "Pfff, Y'en a tellement. Mais c'est plus proche de quel groupe ? Cigarettes After Sex, Delacave, Lebanon Hanover, Depeche Mode ?" En réalité, un peu de tous, et même de beaucoup d'autres à la fois. C'est toujours un peu casse-gueule de se faire une opinion en citant des groupes. Concernant la nôtre, c'est tout vu : cette formation vaut gravement le coup d'oreille. La combinaison entre la voix angélique et fragile de Jasmine et les mélodies pénétrantes d'Eddie sont un vrai régal. On flâne avec grand apaisement, comme un somnambule, dans chacun des titres de ce Private life qui sont pour la plupart vaporeux mais savant aussi s'accommoder de rythmes plus entraînants (notamment "Daydreams", "Guidance" mais également les introductives "Capital pains" et "Leonard Cohen afterworld"). De ces ambiances nocturnes se dégagent une certaine élégance et une délicatesse qui touche le cœur au plus haut point.