Teeth Of The Sea - Hive Le trio anglais Teeth Of The Sea a délivré un sixième album un peu spécial, inspiré de "La ruche de Hellstrom", le roman de sci-fi de Frank Herbert (l'auteur du célèbre "Dune") datant de 1973 qui raconte l'histoire d'un scientifique fou construisant dans sa ferme une ruche constituée d'une colonie d'hommes-insectes servant d'armes pour infecter la Terre et détruire l'humanité. Cela vous plante le décor où il est question de mutations et d'hybridations. Sa musique kaléidoscopique est le reflet de tout cela, à tel point que ses géniteurs ont oublié la notion d'unité, pire que cela, ils s'en foutent royalement. Si bien qu'on perd totalement le fil dans ce Hive qui ne se distingue d'aucun genre, on y retrouve dans cet album autant l'essence de Nine Inch Nails que des ambiances cinématographiques à la Vangelis voire même une inopportune et dispensable chanson synthpop chantée par Kath Gifford (Snowpony, The Wargs, Sleazy Tiger). Pourvu pourtant de bonnes compositions ("Get with the program", "Aether", "Megafragma", "Apollo"), la disparité mal gérée d'Hive en fait là un de ses principaux défauts. Un EP des meilleurs titres électroniques de cet album aurait pu sauver leur affaire.